Coopération Suisse-Burkina Faso : Plus de 90 milliards F CFA pour un nouveau programme

Coopération Suisse-Burkina Faso : Plus de 90 milliards F CFA pour un nouveau programme
Coopération Suisse-Burkina Faso : Plus de 90 milliards F CFA pour un nouveau programme

Africa-PressBurkina Faso. La délégation du conseil de la fédération suisse, conduite par son président, Andreas Aebi, a présenté le nouveau programme de coopération au Burkina Faso d’un montant de plus de 90 milliards de F CFA, le lundi 19 avril 2021 à Ouagadougou.

Le budget du programme de coopération suisse au Burkina, prévu pour la période 2021-2025, passe désormais à environ 90 milliards 650 millions francs CFA. Il correspond à un budget annuel de 18 milliards 350 millions francs CFA, soit une augmentation de 15 % par rapport au programme précédent. L’information a été donnée par le chef du bureau de Coopération suisse au Burkina Faso, Jean-Michel Limat, au cours d’un cocktail dinatoire, le lundi 19 avril 2021 à Ouagadougou. Ce programme de coopération, selon M. Limat a la spécificité de contenir des programmes ayant une portée nationale et couvrant l’ensemble du pays avec un focus plus local, permettant une meilleure efficacité par rapport à des problématiques ciblées. Il s’agit des interventions répondant à un triple objectif général à savoir : la sauvegarde des acquis du développement, la réduction des souffrances et la réponse à l’urgence humanitaire et la promotion de la paix.

La Suisse, dans ce nouveau programme, a précisé M. Limat, maintient les mêmes domaines d’intervention que dans la stratégie précédente. « Le premier domaine est la gouvernance et la démocratie. A cette fin, elle s’engage à travailler davantage sur la cohésion sociale et le renforcement de la démocratie. La grande nouveauté dans ce domaine est que la Suisse s’engage dans un nouveau programme de gouvernance de l’artisan minier afin que ce secteur devienne un réel levier de développement pour les populations », a déclaré le chef du bureau de Coopération suisse. En ce qui concerne le deuxième domaine, il a cité l’éducation et la formation professionnelle. Pour ce qui est du troisième domaine, il s’agit du développement économique local.

« La Suisse œuvre à ce qu’une économie locale résiliente contribue à la sécurité alimentaire, à l’emploi et à des revenus durables. Un accent particulier est accordé à la lutte contre le changement climatique ainsi qu’au renforcement des mécanismes de résilience des populations face à ces derniers », a-t-il précisé. Quant au quatrième domaine, il est lié aux appuis macroéconomiques. A ce niveau, Jean-Michel Limat a assuré que son pays s’est engagé pour une mise en œuvre des politiques macroéconomiques cohérentes qui induisent une croissance économique soutenue et un développement inclusif.

Selon le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, représenté par la ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire et de la Prospective, Pauline Zouré, l’expérience de la coopération entre le Burkina Faso et la Suisse qui date depuis plus de quatre décennies est un exemple illustratif de cette volonté de partenariat fructueux mettant en avant des relations d’amitié et d’entraide mutuelle, entre les deux peuples. A l’en croire, c’est l’exemple type d’une coopération bilatérale dynamique qui embrasse plusieurs secteurs de développement comme la gouvernance, la démocratie, l’éducation de base, la formation professionnelle, le développement économique local et la gestion macroéconomique.

« Je voudrais me féliciter des résultats obtenus avec les différents acteurs de mise en œuvre des projets et programmes de développement, dans le cadre des programmes de coopération et en particulier celui de la période 2017-2020 dont les axes d’intervention ont été alignés de façon pertinente sur les politiques de développement du Burkina Faso, présenté dans le plan national de développement économique et social 2016-2020 », a-t-il apprécié. Pour le président du conseil de la fédération suisse, Andreas Aebi, l’objectif de la politique extérieure de son pays au Burkina Faso est de bâtir sur les succès enregistrés en matière de développement, tout en affrontant les nouveaux défis et crises qui sévissent dans la région.

« La Suisse reste donc présente dans les moments difficiles qui, nous l’espérons, seront derrière nous très bientôt. Je veux citer la crise sécuritaire au Sahel et plus particulièrement au Burkina Faso avec son corollaire de crise humanitaire liée aux personnes déplacées internes et la pandémie de la COVID-19 », a indiqué Andreas Aebi.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

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