Crise sécuritaire au Burkina : « Nous en appelons à des réformes urgentes à tous les niveaux », Issiaka Ouédraogo, président du CISAG

Crise sécuritaire au Burkina : « Nous en appelons à des réformes urgentes à tous les niveaux », Issiaka Ouédraogo, président du CISAG
Crise sécuritaire au Burkina : « Nous en appelons à des réformes urgentes à tous les niveaux », Issiaka Ouédraogo, président du CISAG

Africa-PressBurkina Faso. Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a organisé une conférence de presse, ce lundi 11 octobre 2021 à Ouagadougou. Au menu, le sommet Afrique-France, la gestion de la crise sécuritaire au Sahel et la gouvernance.

La question du nouveau sommet Afrique-France qui s’est tenu le 8 octobre 2021 à Montpellier, en France, a été le premier point abordé au cours de cette conférence de presse. Pour le président du Conseil d’information et de suivi du gouvernement (CISAG), Issiaka Ouédraogo, le choix des organisations de la société civile (OSC) et des différents chefs d’entreprises pour représenter la jeunesse africaine était en fonction des intérêts de l’interlocuteur en l’occurrence de la France. « La France a invité ses amis de la société civile pour discuter », a-t-il fustigé, rappelant que c’est l’ambassade de France à Ouagadougou qui a sélectionné la délégation du Burkina Faso.

À en croire le président du CISAG, le choix n’a pas été transparent. Toutefois, il a félicité ces jeunes Africains pour la pertinence de leurs discours tenus devant le président français. Au-delà du changement du format à travers la participation de la jeunesse africaine en lieu et place des dirigeants, le CISAG s’est interrogé sur l’opportunité du lieu de la rencontre. Pourquoi ne pas tenir maintenant ces sommets en Afrique aussi, s’est-il interrogé, ajoutant que cela profite plus à la France qu’à l’Afrique.

Outre le sommet, le CISAG, s’est penché sur la situation sécuritaire dans le Sahel qu’il juge très difficile. Après avoir salué le “léger ” réaménagement qui a été opéré à la tête de l’armée burkinabè, Issiaka Ouédraogo, appelle les Burkinabè, particulièrement les dirigeants, à un sursaut patriotique afin de vaincre l’hydre terroriste. Ce dernier réajustement au niveau de l’armée, poursuit-il, n’est pas suffisant pour arriver à bout de l’insécurité. « Nous en appelons à des réformes urgentes aux niveaux sécuritaire, économique et social afin de minimiser l’impact de la crise actuelle que vit le Burkina Faso », a-t-il soutenu. Le temps presse et il faut agir dès à présent, a-t-il conclu.

Clientélisme dans la gouvernance

Le président du CISAG a dénoncé des accointances au sommet de l’Etat qui, de son point de vue, ne sont pas de nature à améliorer la gouvernance. Sur ce point, il a appelé le président du Faso, à se départir des “affinités et à nommer les personnes compétentes au service de l’Etat burkinabè”.

La structure de veille a exprimé sa désapprobation par rapport à la vaccination contre le covid-19 au Burkina. « Nous nous insurgeons contre le chantage ignoble qui consiste à imposer à nos Etats, le principe, vaccination contre réouverture des frontières », a laissé entendre le président du CISAG. La vaccination selon le CISAG doit être libre et sans conditions a-t-il défendu. Serge Ika Ki (stagiaire)

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