
Africa-Press – Burkina Faso. Dans le cadre du renforcement de la Cybersécurité nationale, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information a initié une session stratégique avec les directeurs généraux des structures publiques de l’État, ce mardi 29 avril 2025, à Ouagadougou.
En 2023, le Burkina Faso a enregistré plus de 200 alertes par mois, a informé la ministre en charge de la transition digitale, Aminata Zerbo/Sabané. « En plus de cela, il faut compter les cyberattaques dont certains de nos organismes d’importance vitale ont été victimes. Il s’agit notamment des attaques de types ransomware (35 %) ou de phishing (40 %) pour les cyberattaques déclarées et gérées », a-t-elle renseigné.
À cet effet, a fait savoir Aminata Zerbo que le gouvernement a pris la mesure du défi que posent les cybermenaces. «C’est pourquoi des réponses sont apportées au plan institutionnel avec la création de structures à compétence nationale, avec des missions spécifiques et complémentaires, de la cybersécurité à la cyberdéfense, en passant par la protection des données personnelles et la lutte contre la cybercriminalité», a-t-elle ajouté.
Sur le plan juridique, la ministre en charge de la transition digitale a salué l’adoption de textes législatifs dans le domaine du numérique, dont l’un des plus récents est la loi portant sécurité des systèmes d’information au Burkina Faso, adoptée le 9 juillet 2024.
« La mise en service effective des plateaux techniques SOC (Security Operations Center) et CSIRT (Computer Security Incident Response Team) traduit la volonté résolue du gouvernement d’élever le niveau de surveillance active du cyberespace burkinabè, afin de détecter les menaces et de répondre efficacement aux incidents. C’est ici l’occasion pour moi d’inviter chacun d’entre vous à intégrer pleinement la dimension stratégique de la cybersécurité dans la gouvernance de vos organismes respectifs », a-t-elle mentionné.
Aussi, a-t-elle précisé que cette session vise à sensibiliser les premiers responsables des structures publiques afin qu’ils puissent intégrer cette dimension de Cybersécurité dans leur management.
«Elles (structures publiques, ndlr) se doivent de sensibiliser et d’outiller tous leurs employés qui utilisent les systèmes d’information de l’entreprise pour ne pas que ces employés soient des maillons faibles qui facilitent l’exploitation des failles pour l’interruption ou pour menacer le système d’information », a-t-elle signalé.
Le directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information a souligné que cette rencontre vise essentiellement à sensibiliser les directeurs généraux des structures publiques de l’État dans leur dirigeance quotidienne.
«Parce qu’aujourd’hui, ce n’est plus un problème technique seulement mais il faudrait qu’au niveau stratégique, les gens puissent être suffisamment outillés pour accompagner l’opérationnel qui est la technique à pouvoir bâtir cette cybercriminalité, cette résilience recherchée pour que nos structures puissent faire face à la menace », a-t-il soutenu.
En rappel, une trentaine de directeurs généraux prennent part à cette session sur la Cybersécurité.
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