Le collectif CGT-B donne sa lecture de la situation nationale

Le collectif CGT-B donne sa lecture de la situation nationale
Le collectif CGT-B donne sa lecture de la situation nationale

Africa-Press – Burkina Faso. Les membres du collectif syndical CGT-B (Confédération générale du travail du Burkina) ont organisé une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an, le samedi 23 mars 2024, à Ouagadougou. L’occasion faisant le larron, ils ont donné leur lecture de la situation nationale du pays.

Pour Louis Nongma, président du comité d’organisation de cette cérémonie, la crise sécuritaire et ses conséquences sur la population, la morosité économique et ses effets sur les conditions de vie des populations, la situation des libertés individuelles et collectives «malmenées par le pouvoir du MPSR2 et ses soutiens» poussent beaucoup de Burkinabè et observateurs à « se demander comment notre pays a pu perdre autant ses valeurs et ses forces et surtout à nous demander comment, on pourra sortir de cette situation ».

Selon lui, ces interrogations sont loin de les décourager. Plutôt, elles leur font prendre conscience de la nécessité de s’organiser, de s’armer de courage et de détermination pour relever ces défis. «Notre conviction est établie que le peuple burkinabè a les ressorts pour se ressaisir et imprimer la marche du pays vers le progrès social et la liberté », a-t-il soutenu.

Nicolas Ouédraogo, représentant du porte-parole du collectif CGT-B a, quant à lui, indiqué que la sécurité et la paix restent une «préoccupation majeure» pour les Burkinabè. «Pendant que toutes les activités des partis politiques et des organisations de la société civile sont interdites sous le couvert de la lutte contre les groupes armés terroristes, les autorités de la transition et leurs soutiens organisent des rencontres et des meetings de démonstration de force.

Dans le même temps, toutes les voix discordantes sont l’objet de musèlement et de tentatives de musèlement. Ainsi, des disparitions forcées et des enlèvements de citoyens sont observés et se poursuivent malgré les décisions de justice rendues contre leur poursuite», a-t-il dénoncé.

Également, Nicolas Ouédraogo a déploré la tentative d’enlèvement dont a fait l’objet le secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo, le 29 janvier 2024.

«Les menaces à la machette font partie des manœuvres visant à museler notre peuple, à empêcher toute critique relative à la gestion de la crise sécuritaire et plus globalement à la gouvernance du pouvoir du MPSR2.

Aujourd’hui, les intimidations de poursuivent par des attaques suivies de menaces de mort contre les travailleurs du ministère de l’économie, des finances et des prospectives accusés à tort de fomenter un coup d’État », a-t-il poursuivi.

Pour terminer, il a invité les différents responsables du collectif CGT-B à tous les niveaux à travers le pays à animer et dynamiser leurs structures, à tenir des assemblées générales et autres rencontres de sensibilisation et mobilisation des travailleurs afin de recueillir leurs préoccupations et suggestions.

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