Africa-Press – Burkina Faso. Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a salué mardi, devant le Parlement, le niveau de coopération du pays avec ses nouveaux partenaires notamment la Türkiye, alors que certains “partenaires traditionnels” du Burkina Faso, refusent de lui vendre des équipements militaires.
“Pour l’acquisition des matériels militaires nous avons été confrontés à la réalité des faits. Des partenaires qui pourtant font des affaires aux Burkina Faso ont refusé de nous vendre des armes”, a fait savoir le chef du gouvernement burkinabè devant le Parlement.
“Alors nous avons été confrontés à cette douloureuse question. Que vaut une amitié, quant au moment le plus critique de votre existence, le prétendu ami refuse de vous tendre une main secourable alors même que la dite main secourable est censée être rétribuée”, a-t-il dit soulignant que sous d’autres cieux, ces mêmes partenaires “qui nous ont tourné le dos, ont du jour au lendemain convoyé des quantités considérables d’armes pour voler au secours de certains pays”.
“Au-delà du Burkina Faso, les Africains doivent apprendre à se poser les vrais questions quant à leur existence et leurs relations avec le reste du monde”, a-t-il dit ajoutant que le Burkina Faso a compris que son salut réside dans la diversification des partenariats.
“Nous avons compris qu’il fallait aller au-delà de l’horizon pour explorer des nouvelles pistes non seulement pour la survie du pays mais aussi pour l’émancipation des populations. Cela nous a amenés à renforcer nos relations avec la Russie, la Chine, la Türkiye, l’Iran, la Corée du Nord, et le Venezuela. Les discussions se poursuivent avec d’autres pays. Il nous faut avoir une diplomatie à la fois réaliste et conquérante”.
“Je salue la Türkiye qui ne ménage aucun effort pour nous soutenir bien que ce pays ait connu une catastrophe naturelle sans précédent”, a dit le chef du gouvernement burkinabè avant de demander une minute de silence et de prière pour les victimes du terrorisme au Burkina Faso, au Niger, au Mali et pour les victimes des séismes en Türkiye et en Syrie.
Le Premier ministre a expliqué que dans le cadre la lutte contre le terrorisme, la réorganisation des forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire, il a permis de créer trois autres régions militaires, portant le nombre total à six.
Il a été créé également six bataillons d’intervention rapide (B.I.R.), six légions de gendarmerie ainsi que deux nouvelles bases aériennes.
“Nous avons procédé au recrutement de 6 000 soldats, et de 5 000 autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée)” a-t-il dit.
“Actuellement, grâce à l’entregent du président Traoré, chaque soldat peut avoir son arme et ses munitions, de même que chacun des VDP et les forces de sécurité intérieure. Les dotations ont commencé et se poursuivent. Non seulement des équipements ont été acquis, mais ils ont été acquis à des coûts relativement faibles”, a-t-il dit.
Il a souligné que grâce aux efforts consentis, selon un décompte non exhaustif, à la date du 23 mai 2023, plus de 20 457 ménages, comprenant plus de 125 227 personnes, sont retournés dans leur localité d’origine.
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