Licenciement de Moussa Diallo, SG de la CGT-B : « Il s’agit d’un acharnement contre un responsable syndical et un abus de pouvoir », dénonce l’UAS

Licenciement de Moussa Diallo, SG de la CGT-B : « Il s'agit d'un acharnement contre un responsable syndical et un abus de pouvoir », dénonce l'UAS
Licenciement de Moussa Diallo, SG de la CGT-B : « Il s'agit d'un acharnement contre un responsable syndical et un abus de pouvoir », dénonce l'UAS

Africa-Press – Burkina Faso. En marge de la célébration de la journée internationale du travail, l’Unité d’Action Syndicale a dénoncé le licenciement de Moussa Diallo, secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). En effet, le conseil des ministres du 25 avril 2024 a licencié le secrétaire général de la CGT-B pour “abandon de poste”.

Au cours du conseil des ministres tenu le 25 avril 2024, il a été adopté un projet de décret portant licenciement de Moussa Diallo, assistant en philosophie, affecté au Centre universitaire de Manga et secrétaire général de la confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Il est reproché à Moussa Diallo, son absence irrégulière de son poste de travail depuis le 8 décembre 2023. L’adoption du décret confirme son licenciement de la fonction publique pour abandon de poste, à compter du 02 mars 2024.

En rappel, le secrétaire général de la CGT-B est resté introuvable depuis le 29 janvier 2024 lorsque des éléments de sécurité avaient fait une descente à son domicile, une descente qualifiée de tentative d’enlèvement par ses camarades de la CGT-B.

Suite à ces évènements, l’Unité d’Action Syndicale soutient avoir adressé des correspondances aux autorités universitaires et au gouvernement sans succès. Au contraire, selon l’UAS, le gouvernement a persisté dans la répression contre le secrétaire général de la CGT-B.

« Pour comprendre les raisons de la tentative d’enlèvement du camarade secrétaire général de la CGT-B, l’Unité d’Action Syndicale s’est adressée au ministre chargé de la sécurité qui, jusqu’à ce jour ne nous a pas répondu. Au contraire, le gouvernement a persisté dans la répression contre le camarade Moussa Diallo à travers un communiqué de mise en demeure le sommant de rejoindre son poste dans un délai de dix jours. Face à ce nouveau développement, l’UAS a adressé deux correspondances, l’une au président de l’Université Norbert Zongo avec ampliation au ministre chargé de l’enseignement supérieur et l’autre au ministre chargé de la fonction publique. L’objectif était de les interpeller sur cette mesure contre un citoyen à qui rien n’a été notifié. En l’absence de réaction à ces correspondances, l’UAS a écrit au Premier ministre pour aussi l’interpeller sur la situation. Cette correspondance non plus n’a pas reçu de réponse. Par contre, la répression s’est accentuée d’abord par une note de suspension du salaire du camarade pour compter d’avril 2024 puis par la décision de son licenciement par le conseil des ministres du 25 avril 2024 avec un motif fallacieux d’abandon de poste », détaille l’UAS.

Mais pour l’UAS, il s’agit d’un acharnement contre un responsable syndical et d’un abus de pouvoir. Elle condamne donc cette décision du gouvernement. « Les autorités ne peuvent pas rester sourdes aux interpellations suite à la tentative d’enlèvement du camarade et venir opérer un licenciement sous prétexte d’abandon de poste », regrette Wendyam Zongo, secrétaire général du syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER) et président du mois des syndicats autonomes.

Tout en exprimant sa solidarité au secrétaire général de la CGT-B, l’UAS annonce qu’elle usera de toutes les voies légales pour exiger et obtenir l’annulation du licenciement de Moussa Diallo.

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