Nouvelle vague de démissions au sein de l’ex-parti au pouvoir

Nouvelle vague de démissions au sein de l’ex-parti au pouvoir
Nouvelle vague de démissions au sein de l’ex-parti au pouvoir

Africa-Press – Burkina Faso. Au total 115 membres du bureau politique national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, l’ex-parti au pouvoir au Burkina Faso) ont annoncé jeudi matin, leur “démission collective” du parti, huit mois après le coup d’Etat militaire qui a renversé le Président Roch Marc Christian Kaboré.

“Nous vous prions de recevoir, à compter de ce jour mercredi 21 septembre 2022, notre démission collective du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)”, a écrit le porte-parole des démissionnaires Alpha Barry, ancien ministre des Affaires étrangères de Kaboré durant six ans.

Barry était précédemment le secrétaire adjoint chargé des questions de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale au sein du Bureau exécutif national du parti.

Sur la liste figurent également Bachir Ismaël Ouédraogo, ancien ministre en charge des Mines et de l’Energie, qui occupait le poste de secrétaire national chargé des jeunes du parti, et Madiara Sagnon ancienne ministre délégué en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Des anciens députés du parti ont aussi annoncé leur démission du MPP.

Par contre, l’ancien ministre de l’Energie, Alpha Omar Dissa, dont le nom figure sur la liste, a déclaré dans une note qu’il était toujours en concertation avec des personnes ressources avant de “décider de son avenir politique”.

“Ils (les démissionnaires) projettent de créer un nouveau parti politique les jours à venir. Les préparatifs sont en cours”, a expliqué au téléphone à l’Agence Anadolu, une source proche du dossier qui a précisé que d’autres démissions auront lieu au sein du parti de Kaboré.

En mars dernier, soit deux mois après le coup d’Etat, 46 membres du bureau politique national du Mouvement du peuple pour le progrès avaient démissionné, avec comme chef de file l’ancien député Abdoulaye Mossé soutenu par Ousmane Nacro, ancien ministre en charge de l’Eau.

Accompagnés de démissionnaires d’autres partis politiques comme le MODEM et le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), ils ont créé le 2 avril dernier, le Parti panafricain pour le salut (PPS).

Le 27 août c’est le Pr Smaila Ouédraogo, plusieurs fois ministre de Kaboré qui avait démissionné en juillet dernier du MPP, qui a lancé son parti politique baptisé “Les Démocrates”.

Pour rappel, des militaires ont renversé le 24 janvier dernier l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré, jugeant que sa gestion de la situation sécuritaire était “inefficace”.

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