ouverture des Assises nationales pour statuer sur la suite à donner à la transition

ouverture des Assises nationales pour statuer sur la suite à donner à la transition
ouverture des Assises nationales pour statuer sur la suite à donner à la transition

Africa-Press – Burkina Faso. Les Assises nationales devant statuer sur la suite à donner à la transition qui prend fin normalement le 1er juillet 2024, se sont ouvertes samedi, à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè, en l’absence de certains partis politiques notamment proches de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré et leurs alliés a-t-on constaté sur place.

Cette rencontre qui fait suite à l’adoption le 26 avril dernier, de la loi portant accord de l’Assemblée législative de transition pour l’organisation des Assises nationales regroupe les “forces vives de la Nation” issues des différentes couches sociopolitiques et venant des 13 régions du Burkina Faso.

“Les efforts entrepris pour équiper et renforcer conséquemment notre armée ont produit des effets très probants qui rendent irréversible la reconquête intégrale de notre territoire. Néanmoins la poursuite des opérations devrait se faire dans un cadre consensuel et légal d’où la tenue des présentes assises qui devront permettre de faire le bilan de la transition, de délibérer sur la suite de la transition, de recueillir toutes propositions utiles en vue de la bonne marche de notre pays”, a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Émile Zerbo à l’ouverture des Assises.

Souhaitant la bienvenue aux participants, Zerbo a soutenu que leur participation aux présentes assises témoigne de leur engagement pour la cause nationale et partant de la lutte pour la souveraineté du Burkina Faso.

Dans la matinée de ce samedi, des milliers de personnes ont convoyé dans le quartier Ouaga 2000 au sud de la capitale où se tiennent les Assises. Les manifestants qui disent avoir pour objectif de mettre la pression sur les participants à la rencontre.

– “Nous avons rendez-vous avec l’histoire”-

Sur les pancartes brandies par les manifestants autour de la salle qui abrite la rencontre, on pouvait lire entre autres, ” IB (Ibrahim Traoré) au pouvoir sans délai”, “Prolonger le mandat de IB pour 10 ans”, “IB ou Rien”.

“Nous sommes sortis ce matin pour dire aux participants aux Assises de tout faire pour que le mandat du capitaine Ibrahim Traoré soit prolongé. Il fait du bon travail et avec lui nous allons vaincre le terrorisme”, a expliqué un jeune manifestant à Anadolu.

Des partis politiques invités à prendre part à ces Assises ne se sont pas présentés. Il s’agit notamment de l’ex-majorité présidentielle (sous l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré), qui a justifié son boycott par la suspension des activités des partis politiques depuis le 30 septembre 2022, date du coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré.

Dans une déclaration, Clément Sawadogo, Coordonnateur de l’ex-majorité présidentielle a posé comme conditions avant de participer aux Assises, entre autres, la levée de la suspension des activités des partis politiques et la prise de mesures pour assurer la sécurité des participants notamment les représentants des partis politiques.

“Nous avons rendez-vous avec l’histoire (…) C’est pourquoi nous devons taire nos divergences… pour préserver l’essentiel”, a répondu le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Émile Zerbo.

Pour sa part, l’ex Opposition non affiliée (ONA) sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré a désigné des représentants, parmi lesquels Me Abdoulaye Soma et l’ex ministre Tahirou Barry, pour prendre part aux travaux.

“La nation, ce n’est pas Ibrahim Traoré ; on l’aime ou ne l’aime pas, on doit aimer notre nation. Ce qu’il faut rechercher dans les assises, ce n’est pas le sort d’une personne, c’est le sort de notre nation qu’il faut sauvegarder”, avait déclaré jeudi, Pr Abdoulaye Soma, lors d’une conférence sur le thème: “Assises nationales: quel nouveau pacte républicain pour la sauvegarde du Faso ?”.

Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat le 30 septembre 2022. La charte de la transition a fixé la fin de la transition au 1 er juillet 2024. Cependant à quelques semaines de la fin de cette échéance, les observateurs estiment qu’il sera difficile d’organiser des élections dans un contexte toujours marqué par l’insécurité.

Les Assises qui prennent fin dimanche 26 mai 2024, déboucheront sur des conclusions et des recommandations.

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