Procès « Thomas Sankara » : « Gilbert Diendéré n’est pas méchant », témoigne Ousséni Compaoré, ancien commandant de la gendarmerie

Procès « Thomas Sankara » : « Gilbert Diendéré n’est pas méchant », témoigne Ousséni Compaoré, ancien commandant de la gendarmerie
Procès « Thomas Sankara » : « Gilbert Diendéré n’est pas méchant », témoigne Ousséni Compaoré, ancien commandant de la gendarmerie

Africa-Press – Burkina Faso. « Gilbert Diendéré n’est pas méchant. Il est plutôt passif. Je ne crois pas qu’il soit capable de décider de tuer Thomas Sankara sans un mentor derrière. Gilbert Diendéré est un bon militaire. Il ne va pas désobéir à un ordre. Il peut exécuter un ordre », a déclaré Ousséni Compaoré, commandant de la gendarmerie sous la révolution. Il est témoin au procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons.

Après les événements du 15 octobre 1987, Gilbert Diendéré, alors chef de corps adjoint du centre national d’entraînement commando (CNEC) a pris des mesures pour protéger le conseil de l’Entente. Il obéissait ainsi à un ordre direct du commandant Boukari Lingani qui lui demandait de sécuriser ses positions. Selon le parquet, cette mesure visait à parer toute attaque de l’Escadron de transport et d’intervention rapide(ETIR).

Selon le témoin Ousséni Compaoré, commandant de la gendarmerie au moment des faits, il s’agit d’une mesure tout à fait normale. « Tout chef de corps qui entend des tirs va organiser la défense de sa caserne avant de comprendre ce qui se passe. La gendarmerie a mis en place aussi la défense de sa caserne »

Au cours de son témoignage, Ousséni Compaoré a déclaré qu’aucun corps ne pouvait attaquer le conseil de l’Entente encore moins arrêter Blaise Compaoré.

Et l’ETIR ( L’Escadron de transport et d’intervention rapide) ? demande le président de la Chambre de jugement. L’ÉTIR relevait de la première région militaire qui était dirigée par Blaise, répond le témoin.

Mais ils avaient des blindés, renvoie le juge. Le tout n’est pas d’avoir des blindés. Pour faire une attaque du genre, il faut évaluer les forces de l’ennemi, soutient Ousséni Compaoré.

Selon lui, la gendarmerie nationale n’avait pas non plus les moyens d’attaquer le conseil. Comme anecdote, il a raconté que lors de la guerre entre le Mali et le Burkina, la gendarmerie n’a reçu qu’un canon 106 sans recul, lors de la distribution des armes. « C’est une arme qui ne sert à rien », a laissé entendre le témoin.

LeFaso.net

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