Africa-Press – Burkina Faso. Le Secrétariat permanent de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (SP/ITIE) a lancé une formation de 72 heures destinée aux professionnels des médias et aux acteurs de la société civile. Débutée le lundi 14 juillet 2025 à Ouagadougou, cette initiative vise à renforcer leurs compétences concernant la norme ITIE 2023 et les réglementations en vigueur sur l’exploitation des ressources extractives. La formation aborde également les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur extractif.
Kanfido Onadja, Secrétaire permanent de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives, a fait savoir que l’objectif principal de cette rencontre est de permettre aux participants de maîtriser les exigences et les principes de la nouvelle norme ITIE, afin qu’ils puissent accompagner efficacement sa mise en œuvre au Burkina Faso.
« La nouvelle norme intègre désormais la corruption. Il est exigé que les entreprises minières et l’État divulguent leur politique en matière de lutte contre la corruption. Au niveau social, un accent particulier est mis sur chaque entreprise. De plus, pour les licences et les titres miniers, il est demandé de communiquer davantage sur ces différents éléments », a-t-il expliqué.
La première journée de formation a été marquée par deux communications: l’une sur les origines, les objectifs et l’organisation institutionnelle de l’ITIE, suivie d’une présentation détaillée des exigences et principes de la norme ITIE 2023.
Barthélemy Ouédraogo, chef du département de mise en œuvre de la norme ITIE et intervenant lors de la formation, a souligné que la norme ITIE est le principal référentiel permettant d’établir et de suivre de manière exhaustive la transparence et la bonne gouvernance dans le secteur extractif.
Il a également noté plusieurs innovations significatives dans la norme 2023 par rapport à celle de 2019. « Nous avons deux nouvelles sous exigences qui ont été ajouté. Une exigence qui porte sur les gaz à effet de serre et une autre exigence qui porte sur les coûts des projets miniers qui sont fondamentales aujourd’hui au regard de l’évolution du secteur.
Il y a également la question du genre, la question environnementale qui ont été pris en compte. Et il y a également la question de la mobilisation des recettes qui sont les éléments majeurs d’innovation qui ont été pris en compte dans la norme ITIE 2023 », a-t-il précisé.
La vingtaine de participants a exprimé sa satisfaction concernant les différentes communications. Franck Zingué, journaliste aux éditions Le Pays, a salué l’initiative du SP/ITIE, estimant qu’elle leur permettra sans aucun doute de se familiariser avec le contenu de l’ITIE.
« Le domaine minier englobe plusieurs choses à la fois. Il était de bon ton pour nous de savoir distinguer la norme ITIE qui est une norme internationale mais qui est implémenté au Burkina Faso », a-t-il apprécié.
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