Coupe du monde 2022 : le Maroc parti pour écrire l’histoire

Coupe du monde 2022 : le Maroc parti pour écrire l’histoire
Coupe du monde 2022 : le Maroc parti pour écrire l’histoire

Africa-Press – Burkina Faso. Première équipe africaine à passer le premier tour, les Lions de l’Atlas ont l’opportunité de devenir les premiers à intégrer le dernier carré de la Coupe du monde. Après le Cameroun (1990), le Sénégal (2002), puis le Ghana (2010), au tour du Maroc de tenter sa chance et écrire l’histoire. Opposés à l’Espagne au tour précédent, place au Portugal, autre voisin de la péninsule Ibérique.

Durant le premier tour, toute l’opinion s’était enthousiasmée des prestations de l’équipe marocaine, louant l’organisation et l’allant de cette équipe. Pourtant, malgré l’abondance de joueurs offensifs et créatifs, l’équipe de Walid Regragui est construite à partir de sa défense, et de la base bâtie autour de Bounou dans les buts, la charnière Aguerd-Saïss qui a la particularité d’être composée de deux joueurs gauchers, et le milieu de terrain Nouredine Amrabat, qui s’affirme comme l’un des meilleurs joueurs du tournoi.

Walid Regragui l’avait annoncé avant le match : l’objectif de ses hommes face à l’Espagne n’était pas de gagner la bataille de la possession, mais plutôt de la rendre la plus ineffective possible. Chose réussie, avec une possession moindre que durant le premier tour (23 % contre 36 % au premier tour), mais un coaching payant, ce qui n’a pas empêché de vives critiques à son encontre à l’image de la sortie du joueur de Manchester City après le match : « Dans le jeu, ils n’ont rien fait. Ils ont simplement attendu les contres. Ils sont restés bien en place derrière. Et ils ont essayé de nous contrer. Nous, on a essayé de faire quelque chose mais cela n’a rien donné. C’est très frustrant. Je pense que l’on méritait de marquer au moins un but car j’estime qu’on aurait dû passer en quart de finale. C’est mon opinion. » Pour Regragui, ce n’est qu’un faux débat : « Je n’ai pas compris les critiques de la presse européenne sur la manière de jouer du Maroc. Ils auraient préféré qu’on prenne la balle et qu’on pleure à la fin peut-être. Demain, nous jouerons de la même façon mais on ne laissera pas le ballon totalement. On a notre plan pour les mettre en difficulté. » Un adage dit que l’attaque remporte des matchs, et que la défense remporte des titres, le Maroc l’a bien compris.

À ce stade de la compétition, avec un onze de départ quasiment inchangé durant l’intégralité de son parcours, le Maroc doit faire face aux coups de fatigue et potentielles blessures, notamment celle de l’excellent défenseur central Nayef Aguerd. « C’est vrai qu’on a beaucoup de blessures, de malades depuis le début de la compétition. Tout le monde n’est pas à 100 %. Concernant Nayef Aguerd, on va attendre demain pour trancher sur son cas. Mais on a 26 joueurs dans notre liste, c’est ce que je dis. Si on a un blessé, un autre entrera et donnera tout pour l’équipe. Dari, Banoun, El Yamiq peuvent faire le job. »

D’autres joueurs sont amenés à apporter leur contribution ou doivent au moins être conditionnés à l’être, pour pouvoir maintenir ce niveau de performance alors que la pression est moindre maintenant que l’exploit sans précédent d’atteindre les quarts de finale a été réalisé. « Ce qui nous importe, c’est d’aller en demi-finale et continuer à rêver, a-t-il martelé. Plus tard ça se terminera, mieux ce sera pour nous et le peuple. L’objectif est de lui faire comprendre qu’on peut encore faire plus et mieux. Si on continue de penser comme ça, on sera difficiles à battre. Pour l’instant, on a juste déjoué quelques pronostics de quelques universités et quelques logiciels qui annonçaient la Belgique en huitième de finale. Le football est l’un des seuls sports où tout est possible. Les joueurs l’ont bien compris et ils ont faim. » Si le Maroc n’a plus rien à perdre, la grande difficulté pour une équipe ayant déjà créé la surprise est de trouver les ressources pour prolonger le plaisir, face à un Portugal qui, à l’image de l’Espagne, connaît déjà son adversaire, pour l’avoir affronté au mondial 2018 dans un match déjà très disputé (victoire 1-0 du Portugal).

Le Portugal, qui sort d’une superbe victoire 6-1 face à la Suisse, et affiche un potentiel offensif rarement aussi prometteur, arrive avec le plein de confiance pour faire face au Maroc. Toutefois, pendant que l’équipe performe, Cristiano Ronaldo, remplaçant face aux Helvètes, est au centre des débats. Remplacé par le jeune attaquant du Benfica Gonçalo Ramos, auteur d’un triplé retentissant, des rumeurs annonçaient une volonté de Ronaldo de quitter le groupe. Il n’en est rien : « Il ne m’a jamais dit qu’il allait quitter la sélection du Portugal. Il faut voir son attitude. Il a fêté les buts avec ses coéquipiers, remercié les supporteurs. Quand un joueur est capitaine du Portugal et qu’il débute sur le banc, c’est normal qu’il ne soit pas content. » La façon dont le cas Ronaldo est traité par la presse est du pain bénit pour la Seleção, une véritable distraction qui pourrait au contraire renforcer le groupe portugais et permettre à beaucoup de se faire oublier pendant que l’attention est sur le joueur cinq fois Ballon d’or : « Il est temps d’en finir et d’arrêter avec ça. Il est sorti des vestiaires contre la Suisse, il s’est échauffé, il est allé courir pour fêter les buts avec ses coéquipiers. Il a appelé ses collègues pour les remercier de leur effort, mais il a quitté le terrain tout seul. Laissez Cristiano Ronaldo tranquille. Dans toutes les conférences de presse au Portugal, 90 % des questions portent sur lui. Nous sommes à un moment crucial et l’ambiance au sein de l’équipe est fantastique. » Pour Walid Regragui, son avis est catégorique : « Est-ce que Ronaldo va jouer ? Moi, en tout cas, en tant que coach, j’espère qu’il ne va pas jouer parce que c’est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire. »

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