L’ONG Terre des Hommes se penche sur les conditions carcérales des détenus

Burkina Faso : L’ONG Terre des Hommes se penche sur les conditions carcérales des détenus
Burkina Faso : L’ONG Terre des Hommes se penche sur les conditions carcérales des détenus

Africa-PressBurkina Faso. L’ONG Terre des Hommes Lausanne a lancé ce mardi 11 mai 2021, le projet «Promotion des Droits Humains et d’Amélioration des Conditions Carcérales» (PRODHACC) à Ouagadougou. Il a pour objectif, de souligner le besoin d’une justice plus efficace à travers la promotion des mesures non privatives de liberté, le renforcement de l’assistance juridique et judiciaire et le besoin de développer et de renforcer la réinsertion sociale durable des ex-détenus.

Au Burkina Faso, les établissements pénitenciers se trouvent confrontés à une surpopulation carcérale. Afin de contribuer à l’amélioration des conditions de détention au Burkina Faso, l’ONG Terre des Hommes a lancé le projet «Promotion des Droits Humains et d’Amélioration des Conditions Carcérales» (PRODHACC).

Ce projet sera mis en œuvre dans les villes de Bobo-Dioulasso, de Fada N’Gourma et de Ouagadougou. Et le choix de ces villes se justifie par le fait que les maisons de correction sont respectivement à un taux d’occupation de 400%, 225,8%, et 414,7% en 2018.

Selon Paolo Pennanti, chef de délégation de l’ONG Terre des Hommes, ces statistiques caractérisées par une croissance exponentielle sont inquiétantes surtout en ce moment de covid-19. « La situation est encore plus préoccupante, d’autant que les directives sanitaires recommandent une distanciation entre individus dont malheureusement le respect reste un défi dans les maisons d’arrêt et de correction », a-t-il affirmé.

Ce projet est financé par l’Union Européenne. Selon Christina Wagner, représentant l’ambassadeur de l’Union Européenne, l’amélioration des conditions de détention était et reste un défi majeur pour le gouvernement burkinabè et la question de la réinsertion reste cruciale. C’est pourquoi, elle trouve que le lancement du projet arrive à point nommé.

« Si le lancement de ce projet vise à répondre au besoin d’une justice plus efficace, à travers la promotion des mesures non privatives des libertés, le renforcement de l’assistance juridique et judiciaire et le besoin de développer et de renforcer la réinsertion sociale durable des ex-détenus alors il est indéniable que ce projet contribue au projet de l’Etat de moderniser l’administration pénitentiaire», a-t-elle déclaré.

Le projet met un accent particulier, entre autres, sur l’humanisation des conditions carcérales et la réinsertion sociale des détenus. Pour le directeur de cabinet du Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceau, Fayama Issa Saferiba, les statistiques judicaires montrent que les établissements pénitentiaires se trouvent dans un état de surpeuplement avancé et la réinsertion des détenus rencontre également des difficultés.

« Le taux d’occupation moyen en 2019 était de 156,6% et ne cesse de croître d’année en année… Le suivi post-carcéral des détenus ayant bénéficié d’une formation professionnelle au sein des établissements pénitentiaires est quasi inexistant », a-t-il indiqué.

Le projet portant sur la promotion des droits humains et l’amélioration des conditions carcérales sera réalisé dans les maisons d’arrêt et de correction de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Fada N’Gourma. Il sera réalisé avec l’appui financier de l’Union Européenne.

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