COVID-19 : La colchicine réduit le risque de complications (Etude COLCORONA)

COVID-19 : La colchicine réduit le risque de complications (Etude COLCORONA)
COVID-19 : La colchicine réduit le risque de complications (Etude COLCORONA)

Africa-PressBurkina Faso. Les résultats de l’étude “COLCORONA” ont montré que la colchicine est le seul médicament oral efficace pour traiter les patients non-hospitalisés du COVID-19.

L’Institut de Cardiologie de Montréal (ICM) a annoncé le 22 janvier 2021 que l’étude COLCORONA a fourni des résultats cliniquement convaincants de l’efficacité de la colchicine (alcaloïde ou molécule tricyclique toxique) pour traiter le COVID-19.

COLCORONA est une étude clinique « sans contact » qui s’est déroulée à la maison, randomisée, à double insu et contrôlée par placébo. Elle a été déployée au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud ainsi qu’en Afrique du Sud. Elle visait à déterminer si la colchicine pouvait réduire les risques de complications sévères liées au COVID-19.

COLCORONA a été menée auprès d’environ 4 500 patients atteints du COVID-19 n’étant pas hospitalisés au moment de l’inclusion, avec au moins un facteur de risque de complications. Il s’agit de la plus grande étude à l’échelle mondiale testant un médicament administré oralement chez les patients non-hospitalisés.

Les résultats de l’étude ont démontré que la colchicine a réduit de 21% le risque de décès ou d’hospitalisations chez les patients atteints de COVID-19 comparativement au placébo. Ce résultat obtenu pour l’ensemble des 4 488 patients de l’étude approchait la signification statistique.

L’analyse de 4 159 patients dont le diagnostic de COVID-19 était prouvé par un test naso-pharyngé (PCR) a montré que la colchicine réduisait de façon statistiquement significative le risque de décès ou d’hospitalisations comparativement au placébo.

Chez ces patients avec diagnostic prouvé de COVID-19, la colchicine a entraîné des réductions des hospitalisations de 25%, du besoin de ventilation mécanique de 50%, et des décès de 44%. Cette découverte scientifique majeure fait de la colchicine le premier médicament oral au monde qui pourrait traiter les patients en phase pré-hospitalière.

« Notre étude a montré l’efficacité du traitement utilisant la colchicine pour prévenir le phénomène de « tempête inflammatoire majeure » et pour réduire les complications liées au COVID-19 », a déclaré le Dr Jean-Claude Tardif, directeur du Centre de recherche de l’ICM, professeur de médecine à l’Université de Montréal et chercheur principal de l’étude COLCORONA.

Traiter les patients à risque de complications avec la colchicine dès la confirmation du diagnostic de COVID-19 par PCR permet de réduire leur risque de développer une forme grave de la maladie et conséquemment diminuer le nombre d’hospitalisations, a-t-il ajouté.

« Nous sommes heureux d’offrir le premier médicament oral au monde dont l’utilisation pourrait avoir une incidence importante sur la santé publique et potentiellement prévenir les complications du COVID-19 chez des millions de patients », a indiqué le Dr Jean-Claude Tardif.

La prescription de la colchicine aux patients pourrait ainsi contribuer à atténuer les problèmes d’engorgement des hôpitaux et de réduire les coûts liés aux systèmes de santé des gouvernements d’ici comme ailleurs.

« La colchicine est un puissant anti-inflammatoire avec un bon profil de sécurité déjà utilisé pour le traitement de la goutte », a, quant à lui, affirmé le Dr Guy Boivin, microbiologiste-infectiologue au CHU de Québec et co-investigateur de l’étude.

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