Girafes: Quatre Espèces Distinctes Confirmées

Girafes: Quatre Espèces Distinctes Confirmées
Girafes: Quatre Espèces Distinctes Confirmées

Africa-Press – Burkina Faso. Les girafes ne se regroupent plus au sein d’une seule espèce – Giraffa camelopardalis – subdivisée en neuf sous-espèces. Une étude publiée en 2016, se basant sur l’analyse de l’ADN d’une centaine de girafes, avait révélé l’existence de quatre groupes distincts génétiquement, qui ne se reproduisent pas entre eux. Mais l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) devait ensuite reconnaître cette nouvelle taxonomie. Ce qui est maintenant chose faite.

« Reclassification scientifique majeure »

Dans un communiqué diffusé le 21 août, l’organisation annonce valider ce qui est une « reclassification scientifique majeure ». Les quatre espèces maintenant reconnues sont: la girafe du Nord (Giraffa camelopardalis) comprenant trois sous-espèces, la girafe réticulée (Giraffa reticulata), la girafe Masaï avec deux sous-espèces (Giraffa tippelskirchi) et la girafe du Sud (Giraffa giraffa), comprenant elle aussi deux sous-espèces.

Pour valider cette reclassification, les experts de l’UICN ont évalué les données génétiques recueillies au cours d’études relues par les pairs et des études sur la morphologie de ces animaux, notamment les différences entre le crâne ou la forme des os selon les régions. Enfin, ils ont pris en compte les barrières naturelles (fleuves, zones arides…) qui ont pu contribuer à l’isolement évolutif de ces groupes de girafes. « Ensemble, ces multiples éléments de preuve fournissent un soutien scientifique à l’élévation de certaines populations de girafes au statut d’espèce à part entière », confirme l’organisation dans son communiqué.

Des mesures de conservation davantage personnalisées

Entre 1985 et 2015, le nombre de girafes avait diminué d’environ 40% en Afrique, selon les chiffres avancés par le Fonds mondial pour la nature. Depuis, cependant, la tendance semble s’inverser. Néanmoins, une meilleure classification de ces animaux permettra de savoir exactement quelle menace affecte quelle espèce.

Ainsi, des mesures de protection plus adaptées et un suivi plus précis pourront être mis en place. Chacune de ces espèce pourra maintenant être évaluée individuellement au sein de l’UICN. « La reconnaissance de ces quatre espèces est essentielle non seulement pour des évaluations précises de la Liste rouge de l’UICN, des actions de conservation ciblées et une gestion coordonnée au-delà des frontières nationales. Plus nous comprenons précisément la taxonomie des girafes, mieux nous sommes équipés pour évaluer leur statut et mettre en œuvre des stratégies de conservation efficaces », précise Michael Brown, co-président du Groupe de spécialistes de la girafe et de l’okapi de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN.

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