Africa-Press – Burkina Faso. Le Centre d’Études et de Recherche Appliquées en Finances Publiques (CERA-FP) a tenu, le mardi 30 septembre 2025 à Ouagadougou, un atelier de restitution du projet DHPCS, mis en œuvre de 2022 à 2025 dans six communes du Burkina Faso.
Amine Yaser Zoungrana, chargé du projet au CERA-FP, a fait savoir que l’objectif était clair. « L’objectif était de créer les conditions favorables à l’implication des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap dans les processus décisionnels, afin d’orienter les investissements publics vers les secteurs prioritaires », a-t-elle indiqué.
Le projet s’est déroulé en deux phases. La première a concerné Bagassi, Pâ et Founza, la seconde Ziniaré, Korsimoro et Nagréongo. L’approche visait une extension progressive pour instaurer une dynamique durable de participation citoyenne.
Pour y parvenir, plusieurs actions concrètes ont été menées à permis le renforcement de capacités, formations, simplification des budgets et certification citoyenne.
« Les comités de dialogue et de veille citoyenne ont été notre porte d’entrée au niveau des communes. C’est grâce à eux que nous avons pu collaborer avec les délégations spéciales », a Amine Yaser Zoungrana.
Au terme du projet, le bilan est jugé satisfaisant. « Nous avons constaté une nette amélioration de la participation citoyenne et du suivi communautaire par les populations elles-mêmes », s’est félicité le responsable du projet.
Parmi les acquis, figure la vulgarisation budgétaire. Désormais, certains budgets communaux sont traduits en capsules vidéo et en langues locales, pour garantir un accès équitable à l’information.
Un bénéficiaire, Saïdou Ganamé, a témoigné de l’impact du projet à Pâ. « Nous avons plaidé pour la construction de latrines au lycée départemental de Pâ, et cela a été fait. Nous avons aussi contribué à la réhabilitation d’autres latrines et soumis la préoccupation de doter trois espaces de la commune en scénarateurs», a-t-il indiqué.
Pour Yaser Zoungrana, l’un des acquis majeurs reste l’évolution des mentalités. A l’écouter, avant, les populations ne comprenait pas comment se construisait le budget communal. Aujourd’hui, elles participent davantage et peuvent suivre la destination des ressources
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