Les prédateurs les plus redoutables et surprenants à découvrir au zoo de Vincennes

Les prédateurs les plus redoutables et surprenants à découvrir au zoo de Vincennes
Les prédateurs les plus redoutables et surprenants à découvrir au zoo de Vincennes

Africa-Press – Burkina Faso. Si vous entendez ou lisez le mot “prédateur”, il y a de grandes chances que vous pensiez à un jaguar, lion, lynx, loup, plutôt qu’à… une libellule, une étoile de mer ou un caméléon ! “Dans l’imaginaire collectif, les prédateurs correspondent souvent à des animaux faits de griffes et de crocs. Ils sont en fait bien plus diversifiés et loin des idées reçues communément admises”, explique Alexis Lécu, directeur scientifique du Parc zoologique de Paris (plus connu sous le nom de “zoo de Vincennes”) lors de la présentation à la presse le 22 mars 2023 de la toute nouvelle saison du Parc dédiée aux prédateurs.

Une vingtaine de prédateurs mis à l’honneur

Car finalement, qu’est-ce qu’un prédateur ? “Tout être vivant qui chasse et tue un animal en vue de se nourrir ou de nourrir ses congénères”, explique le zoo. Le champ des possibles s’ouvre alors pour les visiteurs qui peuvent redécouvrir le zoo de Vincennes via un parcours de visite, des animations et une mini-exposition, dédiés en particulier à une vingtaine de prédateurs. Avec, à la fin de la visite, la possibilité d’élire l’espèce qui vous semble, finalement, la plus redoutable. Alors, évidemment, les loups, jaguars, lions, seront de la partie, mais aussi les milans, rolliers, suricates, capucins, grenouilles taureau, manchots, otaries, et même les étoiles de mer.

Même si ces dernières ne vous effraient pas, les moules et huîtres ne peuvent pas en dire autant : si l’étoile de mer les serre dans ses bras, c’en est fini d’elles ! La prédatrice va exercer une pression telle sur leur coquille qu’elle finit par s’entrouvrir pour y glisser son estomac. Estomac qui se dévagine, c’est-à-dire se retourne sur lui-même, se déploie hors de son corps par sa bouche et libère des enzymes qui achèvent la proie en entamant sa digestion… Écœurant, mais redoutable. Toutefois, cette technique de chasse, qui lui permet d’être plus rapide que les mollusques en atteignant la vitesse honorable de huit cm par minute, présente l’inconvénient d’être moins rapide que celle des céphalopodes, qui non seulement apprécient les mêmes proies qu’elle, mais mangent aussi des étoiles de mer !

Tout prédateur a ses points faibles

C’est l’un des grands intérêts de la (re)visite du zoo : découvrir chaque stratégie de prédation, ses spécificités (lire l’encadré ci-dessous), ses points forts, et bien entendu ses points faibles. Même ceux utilisés par les prédateurs les plus redoutés (dans l’imaginaire commun). Prenons le jaguar : aussi à l’aise sur terre que dans l’eau, et auquel peu de proies résistent, il a cependant l’inconvénient de s’intéresser aux mêmes grosses proies que les chasseurs humains. “Dans certaines régions, cela le conduit à s’attaquer au bétail, entraînant des conflits avec les éleveurs, qui tournent rarement en sa faveur”, explique le zoo de Vincennes. Quant au loup, à l’odorat développé et à la stratégie d’équipe efficace pour tuer cerfs, chevreuils, moutons ou lièvres, il rate pourtant sa proie… trois fois sur quatre ! Alors que la libellule, elle, réussit son coup dans 90 % des cas. La classe.

Le mensonge ou l’anticipation longue, des stratégies de prédation qui ne sont pas réservées aux primates

“La prédation s’accompagne d’un fonctionnement neurologique complexe et de process comportementaux (liés à la chasse, à l’évaluation des risques, etc.) souvent originaux et incroyablement riches”, explique Alexis Lécu. On pourra ainsi trouver dans les stratégies de prédation le mensonge ou l’anticipation longue, des domaines autrefois réservés aux plus évolués des primates. “C’est encore plus impressionnant pour les prédateurs sociaux comme les loups ou les hyènes tachetées, qui développent de ce fait des comportements évolués pour l’individu et pour le groupe, rivalisant tout à fait avec les groupes de gorilles ou de chimpanzés en termes de règles hiérarchiques ou de niveaux d’intelligence.” Ainsi, lors de la prédation en groupe, chez les loups par exemple, des techniques d’encerclement sont mises en place : les individus sur les flancs tendent à se déplacer plus vite pour “enfermer” les proies au centre. L’attaque dirigée conduit les proies vers d’autres chasseurs embusqués. Les chasseurs synchronisent ainsi leurs mouvements via l’observation de leurs congénères. Chez certaines espèces chassant en groupe, comme la mangouste naine, des rôles sont même définis pour améliorer le succès de chasse.

Approfondir ses connaissances avec l’exposition “Félins”

Originalité de la visite : la présentation de prédateurs redoutables, mais impossibles à voir dans un zoo, car soit ils n’existent plus sur Terre, soit ils vivent dans un milieu non accessible pour l’humain… On ne vous en dit pas davantage, les espèces en question étant à deviner via un dispositif ludique mettant en scène des caisses de transport.

Enfin, “une présentation de spécimens des collections du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) révèle les armes et attributs des prédateurs : dents acérées, griffes crochues, dards puissants, langues à détente, substances toxiques…”, précise le zoo de Vincennes. Pour approfondir leurs connaissances, les visiteurs peuvent aussi se rendre directement du côté du MNHN, à la Grande Galerie de l’Évolution du Jardin des Plantes, où est présentée l’exposition “Félins”, du 22 mars 2023 au 7 janvier 2024.

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