Africa-Press – Burkina Faso. Et si chaque particule connue avait une sœur cachée? C’est l’idée de la supersymétrie, qui permettrait d’achever le modèle standard de la physique des particules en comblant certaines de ses lacunes, comme l’origine de la matière noire ou l’unification des forces fondamentales. Rien que ça ! Mais ces superparticules échappent encore aux détecteurs, malgré des années de recherche au LHC, le plus puissant des accélérateurs de particules. La théorie reste séduisante, mais l’absence de preuve commence sérieusement à « peser »…
Unifier les forces de la nature
La gravitation, l’électromagnétisme et les interactions nucléaires faible et forte sont les quatre forces fondamentales qui régissent l’Univers. L’un des grands objectifs de la physique théorique est de les unifier, comme elles devaient l’être juste après le Big Bang. Cela a été fait dans les années 1970 pour l’électromagnétisme et l’interaction faible, réunies dans la théorie électrofaible, démontrée expérimentalement. L’unification avec l’interaction forte reste théorique, sans preuve expérimentale. Quant à la gravitation, on cherche encore la bonne théorie…
L’énergie et la matière noire élucidées
Elles représentent 95 % du contenu de l’Univers. Mais leur nature reste inconnue, alors que leur rôle est essentiel: la matière noire structure les galaxies par sa masse, et l’énergie noire accélère l’expansion de l’Univers. Particules exotiques, champs inconnus ou gravité modifiée: les pistes ne manquent pas. Un effort unique dans l’histoire de l’astronomie mobilise de puissants instruments – Euclid, Desi – pour trouver la bonne. Avec un espoir, côté énergie noire, que les récents résultats de Desi lèvent un peu le voile sur ce mystère.
Sur la piste des trous noirs intermédiaires et primordiaux
Ni stellaires ni supermassifs, les trous noirs de masse intermédiaire – 100 à 100.000 masses solaires – pourraient expliquer la formation des trous noirs géants par fusions successives. Mais ils restent introuvables. Quant aux trous noirs primordiaux, ils auraient pu naître quelques fractions de seconde après le Big Bang, dans des régions où la densité d’énergie dépassait un seuil critique. Éventuellement très légers et nombreux, ils représentent l’un des candidats envisagés pour constituer la matière noire.
Les premiers échantillons martiens
La décennie 2030-2040 devrait connaître le premier retour d’échantillons martiens, qui promettent de transformer notre compréhension de Mars, de la Terre, voire de l’origine de la vie. Si la politique américaine n’y met pas un coup d’arrêt, le projet le plus avancé est celui mené par la Nasa en collaboration avec l’ESA (Agence spatiale européenne). Depuis 2021, le rover Perseverance a déjà collecté plusieurs échantillons stockés dans des tubes scellés à bord du rover ou déposés à la surface. Les Chinois, avec la mission Tianwen-3, pourraient néanmoins être les premiers à ramener ce graal de l’exploration spatiale.
De la vie extraterrestre sur Encelade
Vers la fin des années 2030, la mission de la Nasa Enceladus Orbilander pourrait s’envoler vers Encelade, lune de Saturne. Depuis que la sonde Cassini (qui l’a étudiée jusqu’en 2017) a découvert qu’elle dissimulait sous sa croûte glacée un océan global d’eau liquide contenant lui-même une variété de sels et de composés organiques, elle est devenue une cible prioritaire en exobiologie. Orbilander devrait atterrir ainsi sur la surface d’Encelade et rechercher de possibles biosignatures, tels que des acides aminés, des lipides ou des morphologies ressemblant à celles des cellules.
Dévier un astéroïde pour protéger la Terre
Comment l’humanité pourrait-elle réagir si elle découvrait qu’un astéroïde « tueur » se dirige vers notre planète? À partir de décembre 2026, l’orbiteur européen Hera livrera à cet égard des informations essentielles. Il commencera une étude détaillée de l’astéroïde Dimorphos percuté et dévié en 2022 par l’impacteur Dart de la Nasa. Hera déterminera notamment la taille du cratère d’impact ainsi que la masse, la composition et la structure interne du corps rocheux. Des données indispensables pour comprendre comment Dimorphos a été dévié par le choc. Et comment les extrapoler, plus tard, à d’autres astéroïdes qui poseraient un véritable danger.
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