Africa-Press – Burkina Faso. La comète Tsuchinshan-ATLAS est maintenant passée derrière le Soleil. Depuis les latitudes moyennes de l’hémisphère nord, il s’agira prochainement, autour du 11 octobre 2024, de la meilleure période pour l’observer.
La comète va se rapprocher de la Terre
Cette comète, petit corps de roche et de glace de 20 à 40 km de diamètre, a été détectée en janvier 2023 par l’observatoire chinois de Tsuchinshan, ce qui lui vaut la première moitié de son nom. Elle doit la deuxième à la confirmation de son existence par un télescope du programme sud-africain ATLAS. Pour les astronomes, il s’agit de C/2023 A3.
« La comète s’est approchée au plus proche du Soleil, elle est passée derrière – on a perdu le contact avec elle – et quand elle va réapparaître, elle va s’éloigner du Soleil et se rapprocher de la Terre, explique dans une vidéo publiée le 10 octobre sur YouTube Nicolas André, planétologue au CNRS. Et pendant les dix prochains jours, on va pouvoir l’observer, on espère à œil nu, car elle va être très brillante. Peut-être plus brillante que Venus ».
Comment observer la comète Tsuchinshan-ATLAS ?
Elle devrait être observable depuis les latitudes moyennes de l’hémisphère nord, le soir, sur un horizon ouest bien dégagé. Jour après jour, au moins une heure après le coucher du Soleil, et juste au-dessus de ce dernier, on apercevra la comète, de plus en plus haute dans le ciel. Une paire de jumelles pourra favoriser l’observation. Malheureusement, ce somptueux spectacle aura une fin. C/2023 A3 s’éloignera à terme de la Terre et deviendra moins brillante.
Selon la Nasa, elle aura totalement disparu au début du mois de novembre et pourrait ensuite être éjectée du Système solaire.
Que sait-on de la comète Tsuchinshan-ATLAS ?
Une modélisation de la trajectoire indique que la comète Tsuchinshan-ATLAS serait arrivée avec une orbite elliptique ayant une distance maximale de 400.000 unités astronomiques, soit approximativement 400.000 fois la distance entre la Terre et le Soleil. « C’est 1,5 fois la distance qui nous sépare de Proxima Centauri, et cela signifie qu’il faut prendre ce nombre avec des pincettes: à ces distances du Soleil, la trajectoire d’un objet est difficile à modéliser, met en garde l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides. En réalité, Tsuchinshan-Atlas pourrait très bien venir d’un peu plus près, comme par exemple du nuage d’Oort ».
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