Politique nationale multisectorielle de nutrition : Des acteurs s’imprègnent du contenu du nouveau référentiel

Politique nationale multisectorielle de nutrition : Des acteurs s’imprègnent du contenu du nouveau référentiel
Politique nationale multisectorielle de nutrition : Des acteurs s’imprègnent du contenu du nouveau référentiel

Africa-PressBurkina Faso. Le ministère de la Santé a organisé, les 29 et 30 juillet 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier de dissémination de la Politique nationale multisectorielle de nutrition au profit des structures déconcentrées des secteurs contributeurs à la nutrition des régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. Cette rencontre visait à présenter le contenu du nouveau référentiel de nutrition, afin d’assurer son appropriation par l’ensemble des parties prenantes.

La problématique de la nutrition est au cœur des préoccupations du gouvernement burkinabè. Selon une étude réalisée sur le coût de la faim au Burkina Faso, la sous-nutrition coûte chaque année plus de 400 milliards de FCFA, soit une perte de 7,6% du PIB. Les investissements dans la nutrition peuvent aider à briser le cycle de la pauvreté en augmentant le PIB de 5% par an. C’est pourquoi, le président du Faso, Roch Kaboré, par ailleurs « Champion de l’initiative des leaders africains pour la nutrition », en a fait l’une des priorités de sa gouvernance. Il est donc nécessaire de maintenir cette dynamique surtout dans les contextes sanitaire et sécuritaire actuels dont les enjeux humanitaires ne sont plus à démontrer.

En effet, le déplacement massif de personnes ainsi que l’augmentation des coûts des denrées de grande consommation font aujourd’hui de la sécurité nutritionnelle des populations, l’une des problématiques d’extrême urgence. Cela commande non seulement la prise de mesures fortement résilientes, mais surtout le déploiement effectif de l’approche multisectorielle pour l’amélioration de l’état nutritionnel des populations à long terme. C’est ainsi qu’en sa séance du 3 juin 2020, le Conseil des ministres a adopté un nouveau référentiel de nutrition, sous la dénomination de Politique nationale multisectorielle de nutrition.

Pour le ministère de la Santé, il était tout à fait indiqué que le contenu du nouveau document soit partagé, afin d’assurer son appropriation par l’ensemble des parties prenantes. Le présent atelier de dissémination de la Politique nationale multisectorielle de nutrition au profit des structures déconcentrées s’inscrit dans cette dynamique. Cette rencontre a regroupé des acteurs des directions régionales de la Santé, de l’Agriculture, des Ressources animales, de l’Environnement, de la Femme, des Sports et Loisirs, du Commerce des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest.

La cérémonie d’ouverture des travaux qui a eu lieu le jeudi 29 juillet 2021, a été présidée par le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Sayouba Sawadogo, qui a représenté le gouverneur. Selon lui, « aucune stratégie à l’échelle nationale ne saurait réussir, sans une prise en compte résolue des structures techniques du niveau déconcentré ». C’est pourquoi, il s’est réjoui qu’en tant que cheville ouvrière au niveau déconcentré des départements clés contributeurs à la nutrition, ces acteurs participants soient des cibles privilégiées de ce processus de dissémination. « Je reste donc convaincu qu’au-delà des échanges que je présume d’ailleurs fructueux, cet atelier permettra de décloisonner les secteurs, pour une meilleure interaction des acteurs en faveur de la nutrition », a-t-il souhaité.

La nutrition, une question de souveraineté

Dans son allocution, le secrétaire général de la région a par ailleurs fait savoir que le caractère multifactoriel des déterminants de la malnutrition a été prouvé par les travaux d’éminents chercheurs. Ainsi, les pays confrontés à cette problématique ont adopté en guise de réponse, l’approche multisectorielle sous l’impulsion du mouvement pour le « Renforcement de la nutrition » ou « Mouvement SUN ». En 2011, le Burkina Faso a adhéré à ce mouvement et a ainsi fait le choix de cette nouvelle approche qui se veut être une synergie collaborative multi acteurs et pluridisciplinaires.

« Cela signifie que la lutte contre la malnutrition n’est plus l’apanage des acteurs traditionnels de la sécurité alimentaire et nutritionnelle tels que l’agriculture et la santé, mais intègre désormais bien d’autres secteurs dont l’impact des interventions sur la réduction de la malnutrition est scientifiquement établi », a expliqué Sayouba Sawadogo.

Ainsi, dans le contexte du Burkina, outre les réseaux de la société civile, des parlementaires, des secteurs privés et académiques, 16 départements ministériels sont concernés par cette approche multisectorielle. Il s’agit, entre autres, des ministères en charge de l’Eau et de l’Assainissement, des Ressources animales et Halieutiques, de l’Environnement, de l’Education, de la Recherche, des Sports et Loisirs, du Travail, du Commerce, de l’Habitat, etc. Pour prendre en compte les différentes interventions de l’ensemble de ces secteurs, la politique nationale de nutrition a été subséquemment révisée suivant une démarche inclusive et participative. Cette démarche avait pour objectif de garantir un consensus autour de ce document d’orientation dans l’optique d’en assurer une mise en œuvre optimale.

 

 

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