Qu’est-ce que le dragon bleu des mers, ce mollusque qui inquiète les baigneurs en Espagne ?

Qu'est-ce que le dragon bleu des mers, ce mollusque qui inquiète les baigneurs en Espagne ?
Qu'est-ce que le dragon bleu des mers, ce mollusque qui inquiète les baigneurs en Espagne ?

Africa-Press – Burkina Faso. Alerte sur l’île de la Gran Canaria et plus précisément dans le nord, à Los Dos Roques. Le dragon bleu des mers (Glaucus atlanticus), aussi appelé limace de mer bleue, un mollusque venimeux, s’est établi dans la zone. Les autorités ont demandé aux personnes de ne pas entrer dans l’eau afin d’éviter tout contact avec lui. Car malgré la petite taille du mollusque (jusqu’à 30 millimètres de long), ses capacités urticantes sont redoutables. Par bien des aspects, cette espèce est étonnante.

Un mollusque adepte de la contre-tonalité

Le dragon bleu des mers est très facilement reconnaissable grâce à sa silhouette et à ses couleurs vives, notamment le bleu électrique qui le caractérise. Ces teintes « sont un exemple d’un phénomène appelé contre-tonalité », explique sur son site l’ONG de protection des océans, Oceana. Mais qu’est-ce que la contre-tonalité ? Cette forme de camouflage permet à un animal d’avoir la face supérieure (éclairée par le Soleil) plus foncée que l’autre afin de mieux se fondre dans son environnement.

Dans le cas du dragon bleu des mers, « son dessous bleu vif permet au dragon bleu de se fondre dans la surface de l’eau tandis que son dos grisâtre lui permet de se fondre dans l’océan lorsqu’il est repéré d’en dessous, le camouflant des prédateurs volants et nageurs lorsqu’il flotte en eau libre ». Car le dragon bleu des mers présente en réalité son ventre aux rayons du Soleil, et non son dos !

Des mollusques qui flottent sur le dos

C’est là une particularité de ce mollusque: il flotte, face vers le ciel – grâce au stockage d’une petite bulle d’air dans son estomac – pour chasser. Ce « dragon » se nourrit de physalies, des hydrozoaires très venimeux pour l’être humain. Pour lui, cette nourriture ne pose aucun problème, bien au contraire. « En dévorant ses victimes venimeuses, il va être capable de stocker leurs cellules urticantes dans des cnidosacs, de se les approprier et de s’en servir pour être à son tour redoutablement venimeux », peut-on lire dans l’ouvrage Animaux Bizarroïdes de Marie Treibert (Larousse).

Un animal hermaphrodite

Le dragon bleu des mers est présent dans l’océan Pacifique, l’océan Atlantique et l’océan Indien. Il se trouve normalement loin des côtes, en pleine mer. Il est hermaphrodite, possédant à la fois des organes reproductifs mâles et femelles. « Après l’accouplement, ils pondent dans l’eau une série d’environ 16 œufs qui éclosent en larves au bout de trois jours environ », explique Oceana. De petits dragons qui grandiront à leur tour, et qui atteindront, peut-être, eux aussi les rives espagnoles, contrariant encore une fois le projet des baigneurs.

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