Africa-Press – Burkina Faso. L’insomniaque peine à s’endormir, se réveille trop tôt ou trop souvent… et la mauvaise qualité de son sommeil affecte la journée qui suit. Comment rompre le cycle infernal ? D’abord en oubliant les publicités mensongères: la solution préconisée par la science ne tient pas dans une gélule. Si le stress, l’anxiété et la dépression sont d’importants facteurs de risque, « en l’absence de maladie, les principaux troubles du sommeil proviennent de la pollution lumineuse et du travail en horaires atypiques », estime le neurobiologiste Jacques Taillard.
La télévision ne contribuerait pas à retarder l’endormissement
Pour mieux s’endormir, la première chose à faire est de… regarder la lumière. « La règle, c’est d’en capter un maximum – naturelle ou artificielle – au lever, puis, le soir, de diminuer progressivement l’intensité lumineuse, à partir de deux heures avant le coucher », poursuit le chercheur. Soirée doit rimer avec ambiance tamisée.
Par ailleurs, les études n’ont pas démontré que regarder la télévision contribue à retarder l’endormissement. Quant aux smartphones, le problème concernerait moins le rayonnement des écrans que les contenus auxquels ils donnent accès et l’excitation cognitive qu’ils engendrent. « La plupart des appareils proposent désormais des filtres de lumière bleue « , insiste Jacques Taillard.
Ne pas rester au lit
Si le problème persiste , les essais cliniques montrent que les thérapies comportementales sont les plus efficaces. Elles agissent tant sur les facteurs psychologiques qui nuisent au sommeil, telle l’inquiétude, que sur les mauvaises habitudes ou fausses croyances: par exemple, nombre d’insomniaques restent au lit pour lire, « au cas où » le sommeil reviendrait, alors qu’il est préférable de se lever, afin de préserver dans le cerveau l’association lit/sommeil.
De 60 et 70 % des insomniaques chroniques parviennent ainsi à améliorer leur sommeil.
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