Justine Triet remporte la Palme d’Or pour « Anatomie d’une chute »

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Justine Triet remporte la Palme d'Or pour « Anatomie d'une chute »
Justine Triet remporte la Palme d'Or pour « Anatomie d'une chute »

Africa-Press – Burundi. La réalisatrice, troisième femme à être récompensée de la Palme d’or, a profité de la scène pour s’exprimer au sujet de la réforme des retraites.

La réalisatruice française Justine Triet a reçu samedi 27 mai la Palme d’or au Festival de Cannes pour son film « Anatomie d’une chute ». Elle est ainsi devenue la troisième réalisatrice sacrée de l’histoire du Festival. A 44 ans, la cinéaste succède à Jane Campion (« La leçon de piano », 1993) et à Julia Ducournau (« Titane », 2021). Sur scène, elle a eu eu quelques mots au sujet de la réforme des retraites, dénonçant un mouvement social « nié de façon choquante ». « Le pays a été traversé par une protestation historique extrêmement puissante et unanime », a-t-elle salué.

Justine Triet a également dénoncé la « marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend » et qui est en train « de casser l’exception culturelle française ».

Le Grand Prix du Festival a été décerné au réalisateur britannique Jonathan Glazer pour « The Zone of Interest ». Ce filme reconstitue la vie de famille du commandant du camp d’extermination nazi d’Auschwitz, pour rappeler « la banalité du mal ». Clinique et glaçant, « The Zone of Interest » était le film le plus radical de la compétition: en laissant le camp de la mort hors champ, il dénonce la capacité des êtres humains à continuer de vivre nonchalamment tout en côtoyant l’horreur.

L’actrice turque Merve Dizdar a décroché le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour son rôle dans « Les herbes sèches », du réalisateur Nuri Bilge Ceylan. « J’aimerais dédier ce prix à toutes les femmes qui mènent une lutte pour surmonter les difficultés à exister dans ce monde et garder l’espoir », a déclaré l’actrice qui interprète une femme qui s’éprend d’un enseignant dans une province reculée de Turquie.

Avant elle, le Japonais Koji Yakusho, l’un des acteurs les plus célèbres dans son pays, a décroché le prix d’interprétation masculine pour son rôle dans « Perfect days » de Wim Wenders au Festival de Cannes. « Je veux particulièrement remercier Wim Wenders et le co-scénariste (…). Vous avez créé un personnage magnifique », a-t-il dit, ému, sur scène. Dans ce film du réalisateur de « Paris, Texas » (Palme d’or en 1984), il incarne Hirayama, un salarié des toilettes publiques de Tokyo, homme taiseux et solitaire, qui va peu à peu s’ouvrir aux autres.

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