Africa-Press – Burundi. En 48 heures, le Mali a quasiment mis dos au mûr, la CEDEAO qui a cru, par égocentrisme aiguë, l’isoler du monde.
Trois frontières déterminantes donnant accès à l’océan atlantique lui restent ouvertes, à savoir les frontières guinéennes, algériennes et mauritaniennes. Ce qui du coup, rend inefficace la mesure visant l’enclavement de ce pays et renforce sa capacité à tourner dos à ses supposés alliés qui, au lieu de se montrer solidaires de se pays, se sont plutôt liguer très lâchement contre lui dans une funeste complicité avec la puissance tutélaire qu’est la France.
Puis, comme si cela ne suffisait pas, le projet de déclaration ou mieux, de résolution initié par la France à l’ONU, a connu un revers patent. La fédération de Russie et la Chine ont vu juste en usant gentiment de leur droit de véto pour bloquer ce machin suicidaire contre le peuple du Mali.
Ces deux revers cuisants, associés à la détermination des dirigeants maliens de veiller à conquérir l’intégrité de leur territoire avec un appui farouche et déterminant du peuple malien lui-même, ont fini de ridiculiser sérieusement la fameuse CEDEAO dont les dirigeants ont commis la fâcheuse bévue de personnaliser le problème de ce vaste pays.
Malgré l’agitation de la France qui dit soutenir les mesures inhumaines de la CEDEAO contre le peuple malien, rien de concret ne touchera finalement à la vie de celui-ci dès lors qu’il a l’ouverture évidente des ports de trois pays voisins et le soutien ferme de beaucoup d’autres de l’Afrique, de l’Asie, et d’ailleurs.
Voilà comment habilement, la Mali a su créer un réel rapport de force qui fragilise davantage la CEDEAO et la pousse à reconsidérer ses pseudos sanctions contre ce pays et son peuple qui ne demande qu’à jouir de son droit à l’intégrité et à la liberté.
La France est si confuse dans cette affaire que déjà, en 48 heures, elle a commencé à violer l’espace aérien malien avec des aéronefs. A quoi cela sert-il donc, de soutenir des sanctions qu’on n’est pas en mesure soi-même de respecter?
Les économies de beaucoup de pays côtiers de la CEDEAO vont prendre un coup sérieux si jamais les fameuses sanctions de cet organe sous-régional venaient à être appliquées par eux. Finalement qui punit qui dans tout ça ?
Le brave peuple malien est en train de donner la preuve que “petit marteau peut effectivement casser gros cailloux”. Que fera finalement la CEDEAO après ce revers à la fois politique et diplomatique international dans sa guerre initiée maladroitement et malencontreusement contre le peuple malien? On attend de voir.
Luc Abaki
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