Gabriel Rufyiri : « Il faut un système de rapatriement des devises et une restructuration de leur gestion »

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Gabriel Rufyiri : « Il faut un système de rapatriement des devises et une restructuration de leur gestion »
Gabriel Rufyiri : « Il faut un système de rapatriement des devises et une restructuration de leur gestion »

Africa-Press – Burundi. S’approvisionner en ciment est devenu un casse-tête ces derniers mois. L’Observatoire de Lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) propose des solutions. Interview avec Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome.

Comment se présente la situation actuellement ?

Le ciment est quasiment introuvable dans plusieurs points de vente depuis presque une année, dans la ville de Bujumbura. Le monopole, le manque de devises sont les principales causes de la pénurie de différents produits. D’ailleurs, ce n’est plus un secret, de nombreux représentants des institutions financières ont révélé, lors du forum national sur le développement qu’ils n’ont pas de devises pour servir leurs clients.

Quelles solutions ?

Premièrement, l’Olucome trouve qu’il faut un environnement favorable aux affaires pour inciter les investisseurs étrangers et nationaux à investir au Burundi. Ces derniers pourront créer de nouvelles entreprises pour compléter la production de Buceco et ainsi satisfaire la production.

Deuxièmement, il faut démanteler le monopole des hauts dignitaires.
Plusieurs hautes personnalités du pays sont des commerçants et accaparent presque tous les marchés. Ils sont dans tous les secteurs du pays : ciment, sucre et des boissons de la Brarudi. Cela entraîne une concurrence déloyale, car aucun autre investisseur ne peut rivaliser avec eux.

D’ailleurs, il est nécessaire d’interdire à tout mandataire public d’exercer le commerce. Il faut qu’ils tiennent compte du principe d’incompatibilité. Normalement, les hauts cadres ne devraient pas faire le commerce. Mais, actuellement, c’est une triste réalité.

Une autre solution ?

Il faut un système de rapatriement de devises et une restructuration de leur gestion pour résoudre ce problème. Plusieurs sources de devises sont actuellement mal gérées d’où le manque de plusieurs produits qui nécessitent de devises pour l’importation.

Expliquez ?

La promotion des cultures d’exportation comme le coton, le thé et le café contribueraient sans doute à l’entrée de devises. Le secteur minier est aussi une source importante de devises, mais il est mal géré.
De plus, il faut normaliser les relations avec nos bailleurs de fonds afin de reprendre la coopération.

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