Africa-Press – Burundi. Le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a lancé jeudi 03 août 2023 à Kayanza dans les marais de Nyawisesera à cheval des communes Gatara et Matongo, les activités du projet de production agricole d’urgence AEFPF-Burundi avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD). C’est un projet initié dans le cadre de la résilience des pays africains face aux conséquences de la crise Russo-ukrainienne et de la COVID-19.
Dans son mot de bienvenue, le gouverneur de la province Kayanza Colonel Rémy Cishahayo a indiqué que la population de cette province a vite compris la vision du Chef de l’Etat que chaque bouche ait à manger et chaque poche de l’argent. Et d’ajouter que la population est donc à l’œuvre pour la saison culturale C en faisant le regroupement des champs pour former des blocs de cultures et en pratiquant l’irrigation.
Ce projet AEFPF-Burundi qui a été lancé, couvrira 17 provinces sur 18 que compte le Burundi. Les bénéficiaires directs du projet sont estimés à plus de 48 mille ménages soit environ 255.000 personnes dont 60% sont des femmes. Le projet appuie les différentes catégories d’acteurs dont les multiplicateurs de semences, les riziculteurs et les producteurs du maïs.
Ce projet de production agricole d’urgence au Burundi AEFPF-Burundi qui s’étendra sur 2 ans avec un montant global de 15 milliards a déjà subventionné pour cette saison culturale C 571,6 tonnes de maïs hybrides passant de 8000BIF à 4500/kg, 1560 tonnes d’engrais à hauteur de 60% et des produits phytosanitaires, a précisé J Claude Nsabimana représentant de la BAD dans ces cérémonies.
Selon J Claude Nsabimana, le projet AEFPF-Burundi vise à intensifier la production de céréales (maïs et riz) en recourant aux variétés résilientes au changement climatique, à promouvoir la digitalisation pour apporter un appui aux agriculteurs afin de garantir la transparence et l’inclusion au niveau des semences et des produits phytosanitaires ainsi qu’à promouvoir les politiques sensibles au genre en facilitant l’accessibilité aux intrants agricoles.
Quant à l’Assistant du ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, il a fait savoir que le gouvernement du Burundi a obtenu un don de la BAD pour financer le projet AEFPF-Burundi, celui-ci est mis en œuvre par la cellule de gestion du projet PATAREB et du PADCAE-B. Emmanuel Ndorimana, Assistant du ministre en charge de l’agriculture a vivement remercié le Groupe de la BAD qui apporte pas mal d’appuis au secteur agricole représentant plus de 84% de l’employabilité au Burundi.
L’activité de lancement de ce projet s’inscrit dans le cadre des orientations du gouvernement du Burundi qui considère que les activités agricoles de la saison C sont cruciales dans l’augmentation de la production et la lutte contre l’insécurité alimentaire, a précisé Emmanuel Ndorimana.
Il a invité toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre de ce projet notamment les administratifs, les moniteurs agricoles à s’en approprier pour avoir un Burundi riche en céréales (riz et maïs) en vue de la sécurité alimentaire. Emmanuel Ndorimana a rappelé que l’usage des engrais doit être combiné à de la fumure, c’est dans cette logique qu’il a relancé l’appel à la population pour élever le petit bétail et les ruminants et augmenter la fumure organique.
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