Africa-Press – Burundi. Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI), les prévisions des services de la BEAC reposent sur une consolidation de la croissance sous-régionale à 2,9 %, contre 2,6 % en 2024, liée aux bonnes performances des activités non pétrolières (3,9 % en 2025, contre 3,1 % en 2024), compensant la baisse des activités pétrolières (-2,9 %, après 0,2 % en 2024).
Le rapport prévoit également une baisse du taux d’inflation en dessous de la norme communautaire, autour de 2,9 % en moyenne annuelle, contre 4,1 % en 2024.
Par ailleurs, il anticipe une légère amélioration du déficit du solde budgétaire, base engagement, hors subventions, à -0,9 % du PIB en 2025, après -1,2 % du PIB un an auparavant.
De même, il prévoit une détérioration du solde du compte courant, dons officiels inclus, à -4,0 % du PIB, après -0,4 % l’année précédente, en lien avec la dégradation des termes de l’échange (-10,3 %).
En ce qui concerne les réserves de change, les services de la BEAC prévoient une augmentation de 4,0 % pour atteindre 7 584,9 milliards au 31 décembre 2025, correspondant à un taux de couverture de la monnaie extérieure de 76,1 %, contre 74,9 % à la fin de 2024. Ainsi, le niveau des réserves en mois d’importations de biens et services s’établirait à 4,8 mois, contre 4,6 mois en 2024.
À moyen terme, la contribution du secteur non pétrolier aux recettes fiscales et à la valeur ajoutée devrait croître avec la mise en œuvre effective des stratégies de substitution aux importations des pays de la CEMAC. Toutefois, des tendances divergentes et une volatilité accrue des prix des matières premières observées depuis 2020 devraient persister. Globalement, l’impact net sur la croissance serait positif et l’économie de la CEMAC continuerait de montrer des signes de résilience. Dans ce contexte, les services de la BEAC projettent une consolidation de la croissance des activités économiques dans la CEMAC à 3,7 % en 2026, 3,6 % en 2027 et 3,9 % en 2028.
Quant à l’évolution des prix, les perspectives ont été révisées à la baisse, ramenant le taux d’inflation sous le seuil communautaire de 3 % dès 2025 et le maintenant à ce niveau en 2026 (2,4 %) et 2027 (2,0 %), après 4,1 % en 2024. De plus, le taux de couverture extérieure de la monnaie et les réserves de change en mois d’importations devraient rester à des niveaux confortables.
Les autres comptes macroéconomiques se caractériseraient par: une fluctuation du déficit budgétaire, base engagement, hors subventions, se situant en moyenne autour de -0,6 % du PIB annuel entre 2026 et 2028, après -0,9 % en 2025 ; une détérioration progressive du solde courant externe, dons inclus, en pourcentage du PIB, atteignant -3,0 % en 2026, -4,1 % en 2027 et -4,3 % en 2028, essentiellement en lien avec la dégradation attendue des termes de l’échange et la baisse de la production pétrolière dans certains pays de la CEMAC ; et une augmentation annuelle moyenne, entre 2026 et 2028, de la masse monétaire (8,9 %), des avoirs extérieurs nets (23,4 %) et des crédits à l’économie (8,7 %).
L’orientation de la politique monétaire pour le deuxième trimestre de 2025 se situe ainsi dans un contexte marqué par une consolidation de la stabilité extérieure à court et moyen terme et une baisse des tensions inflationnistes sous la norme communautaire. Par ailleurs, l’économie de la sous-région devrait continuer de faire preuve de résilience, malgré des risques persistants tant internes qu’externes, caractérisés par: un ralentissement de la croissance en Chine, pénalisant la demande mondiale ; une accélération des tensions géopolitiques ; et les effets du changement climatique.
Compte tenu de ce qui précède, les membres du CPM ont décidé de réduire les taux d’intérêt directeurs pour le deuxième trimestre de 50 points de base. Ainsi, le TIAO revient à 4,50 % et le taux de la facilité de prêt marginal à 6,00 %. Toutefois, ils ont maintenu le taux de la facilité de dépôt à 0,00 % et les coefficients de réserves obligatoires à 7,00 % pour les passifs à vue et 4,50 % pour les passifs à terme.
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