Africa-Press – Burundi. Le Sommet du « Financement conjoint » 2025 s’est tenu du 26 au 28 février à Johannesburg, en Afrique du Sud, réunissant de nombreux acteurs du développement et du financement pour discuter des moyens de renforcer les investissements dans les infrastructures africaines.
Ce sommet s’inscrit dans un contexte de défis économiques croissants sur le continent et d’un besoin accru de mécanismes de financement plus durables pour soutenir les projets de développement, notamment face aux évolutions économiques mondiales affectant les flux d’investissements vers les pays en développement.
Une nouvelle approche pour l’investissement dans les infrastructures
La Banque africaine de développement a souligné la nécessité de repenser le financement des infrastructures en mettant en avant l’approche des « chaînes de valeur », qui favorise l’intégration entre les différents secteurs économiques.
Cette approche vise à rendre les projets d’infrastructure plus attractifs pour les investisseurs, notamment du secteur privé, une étape essentielle pour assurer leur durabilité.
Les participants ont également insisté sur l’importance de simplifier les procédures administratives et financières afin d’encourager les entreprises privées à investir dans des secteurs clés tels que les transports, l’énergie et les télécommunications.
Renforcement du rôle des institutions de financement du développement
Le sommet a abordé les moyens de renforcer les institutions de financement du développement et d’élargir les partenariats entre les banques de développement internationales et régionales pour accroître les capacités financières des institutions africaines.
Cette initiative répond aux défis économiques croissants et à la nécessité d’investissements massifs dans les infrastructures, la santé et les énergies renouvelables pour stimuler la croissance économique et assurer un développement durable.
Parmi les principales recommandations formulées figurent:
– La création de nouveaux fonds communs de financement pour soutenir les projets stratégiques.
– L’octroi d’incitations financières aux pays qui améliorent leur climat d’investissement.
– Le développement d’outils de financement plus innovants pour garantir la durabilité des projets de développement.
Un accord sur les mesures financières face aux pandémies
L’un des points marquants du sommet a été la proposition d’un accord sur les mesures financières face aux pandémies, visant à renforcer la capacité de l’Afrique à faire face aux crises sanitaires grâce à un accès rapide et efficace aux financements nécessaires.
Cette initiative traduit la prise de conscience de la communauté internationale quant à l’importance d’une préparation anticipée face aux crises sanitaires, notamment à la lumière des enseignements tirés de la pandémie de Covid-19.
Les participants ont souligné l’importance de mettre en place des plans de financement préventifs permettant aux pays africains de gérer les épidémies sans subir de pressions financières excessives.
Absence des États-Unis: implications et conséquences
Malgré l’importance du sommet, l’absence des États-Unis a soulevé des interrogations sur l’avenir du financement du développement en Afrique. Ce retrait reflète des tensions géopolitiques et économiques susceptibles d’affecter le volume des financements alloués au continent.
En revanche, des pays comme la France et l’Allemagne ont manifesté un engagement croissant en faveur du développement en Afrique, illustrant un changement dans la configuration des acteurs internationaux impliqués.
Certains experts estiment que cette absence pourrait inciter les pays africains à rechercher de nouvelles sources de financement, notamment à travers un renforcement de la coopération avec des pays asiatiques comme la Chine et l’Inde, qui manifestent un intérêt croissant pour les investissements en Afrique.
Perspectives d’avenir: opportunités et défis
À la clôture du sommet, les participants ont exprimé un optimisme prudent quant à l’avenir du financement du développement en Afrique.
D’un côté, cette rencontre a permis de renforcer les partenariats entre les institutions financières internationales et africaines et d’élaborer de nouveaux mécanismes pour assurer un financement durable des infrastructures.
D’un autre côté, des défis persistent, notamment en ce qui concerne la capacité des pays africains à attirer des investissements à long terme et à garantir un environnement des affaires stable.
Les recommandations finales du sommet ont mis l’accent sur la nécessité d’innover dans les instruments financiers et d’adopter une approche plus inclusive prenant en compte les dimensions environnementales et sociales en plus des objectifs économiques.
Alors que des investissements massifs sont requis dans les domaines des énergies renouvelables et de la transformation numérique, le défi majeur reste d’assurer un financement équitable et durable, un élément clé pour déterminer l’avenir du développement en Afrique dans les années à venir.
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