Un euro vaut désormais 0,9814 dollar, le niveau le plus bas jamais connu en 20 ans

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Un euro vaut désormais 0,9814 dollar, le niveau le plus bas jamais connu en 20 ans
Un euro vaut désormais 0,9814 dollar, le niveau le plus bas jamais connu en 20 ans

Africa-Press – Burundi. Un euro vaut désormais 0,9814 dollar, le niveau le plus bas connu depuis octobre 2002. Le dollar a également enregistré un record face à la livre sterling.

Un palier a été franchi, et ce n’est pas du tout une bonne nouvelle. L’euro a atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans face au dollar mercredi 21 septembre. Les déclarations de Vladimir Poutine, qui a brandi la menace nucléaire, et les annonces de la Fed ont fait plonger la monnaie européenne. Peu après 18 heures GMT, le billet vert (le dollar) a atteint 0,9814 dollar pour un euro, pour la première fois depuis fin octobre 2002, soit quelques mois seulement après le passage officiel à la monnaie unique.

Le « greenback », l’un des nombreux surnoms du dollar, a également enregistré un record face à la livre sterling depuis mars 1985, à 1,1238 dollar pour une livre. La Fed a relevé mercredi son taux directeur de 0,75 point de pourcentage, pour le porter dans une fourchette allant de 3 % à 3,25 %.

L’annonce de la Réserve fédérale s’est ajoutée aux déclarations du président russe Vladimir Poutine, qui avait annoncé, plus tôt, la mobilisation « partielle » de quelque 300 000 réservistes russes et évoqués le recours à l’arme nucléaire pour « protéger la Russie ».

Ces propos intervenaient au lendemain de l’annonce, mardi, de la tenue, dans l’urgence, d’un « référendum » d’annexion par la Russie dans quatre régions d’Ukraine.

Le sentiment généralisé d’escalade du conflit avait déjà sapé l’ensemble des devises européennes, en premier lieu l’euro, avant que la Fed ne leur porte un nouveau coup. « Les inquiétudes sur une potentielle montée en puissance de la guerre en Ukraine, avec la mobilisation de centaines de milliers de réservistes russes, envoient les investisseurs vers les valeurs refuges », dont le dollar, résume Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

La Banque d’Angleterre sous pression

« La hausse de 0,75 point de pourcentage n’a pas vraiment pesé » sur le marché, a fait valoir Christopher Vecchio, de DailyFX, au sujet de la communication de la Fed. Le « catalyseur » de ce nouveau coup de reins du dollar a plutôt été, selon lui, l’actualisation des projections des membres de la Fed en matière d’évolution du taux directeur.

« La Fed nous dit que les taux vont atteindre entre 4,4 % et 4,9 % en 2023, ce qui est plus que ce que le marché avait intégré », à savoir environ 4,5 % au pic du cycle de resserrement monétaire, a expliqué Christopher Vecchio.

En outre, les banquiers centraux ont écarté toute baisse des taux avant 2024, ce qui a pris de court les cambistes, qui pariaient sur le deuxième semestre 2023. Le président de la Fed, Jerome Powell, a ainsi alerté sur les risques qui pourraient être posés par « un assouplissement prématuré de la politique » monétaire.

Le Dollar Index, indice qui compare le dollar à plusieurs grandes monnaies, a été propulsé mercredi à un sommet de plus de 20 ans (juin 2002). Le rythme échevelé de la Fed met sous pression l’ensemble des grandes banques centrales, notamment la Banque d’Angleterre (BoE), qui publiera jeudi sa décision de politique monétaire.

Alors que la plupart des économistes tablaient jusqu’ici sur une hausse d’un demi-point du taux directeur de la BoE, l’hypothèse d’un relèvement de 0,75 point, aligné avec celui de la Fed, est montée en puissance ces derniers jours.

« Les risques de baisse sont limités pour le dollar avec une Fed qui prévoit encore une hausse de plus d’un point de son taux d’ici la fin de l’année », a commenté Joe Manimbo, de Convera, dans une note. Pour autant, Christopher Vecchio ne s’attend pas à ce que le « buck », autre surnom du dollar, aille beaucoup plus loin dans les prochaines heures.

La Fed « s’est montrée plus offensive, mais de façon marginale », selon lui. « Les attentes du marché n’étaient pas si éloignées de ce que nous a dit » la banque centrale américaine mercredi.

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