Africa-Press – Burundi. Plus de 33 millions de dollars américains sont « nécessaires pour assurer une prise en charge adéquate » des milliers des réfugiés congolais qui sont arrivés au Burundi, au cours des deux dernières semaines, a déclaré mercredi, Violet Kenyana Kakyomya, Représentante Résidente de l’ONU au Burundi.
La Représentante de l’ONU au Burundi a fait ces déclarations mercredi à Bujumbura lors du lancement officiel d’un plan de réponse d’urgence en faveur des réfugiés congolais.
D’après le ministre burundais des Relations Extérieures, Edouard Bizimana, plus de 76.000 réfugiés sont arrivés au Burundi en moins de deux semaines.
« Entre le 6 et le 16 décembre 2025, le Burundi a accueilli 76 015 réfugiés congolais, cette situation nécessite des actions urgentes et coordonnées », a déclaré le ministre.
La Représentante Résidente de l’ONU à Bujumbura a lancé un appel pressant à la solidarité internationale « afin de mobiliser sans délai les ressources indispensables pour sauver des vies et répondre aux besoins urgents de ces réfugiés ».
Selon Brigitte Mukanga-Eno, Représentante du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, HCR, « les sites d’accueil existants sont saturés, d’où la nécessité urgente d’aménager de nouveaux sites ».
« Ces réfugiés font face à plusieurs risques majeurs « notamment en matière de santé publique, de protection, d’alimentation et d’abris », a également déclaré la Représentante du HCR au Burundi.
Ces milliers de réfugiés congolais qui franchissent la frontière burundaise s’ajoutent à plus de 120.000 autres déjà enregistrés depuis janvier 2025, selon les autorités burundaises.
Ils fuient de violents affrontements violents entre le M23 et l’armée congolaise.
Le M23 a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), appuyées par les Casques bleus de la Monusco. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans le Nord et le Sud Kivu, notamment Goma et Bukavu.
Depuis plusieurs mois, Doha, Washington et l’Union africaine tentent de favoriser un dialogue direct entre les belligérants.
Le 4 décembre, le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame ont signé un accord de paix et de coopération économique qualifié « d’historique », visant à mettre un terme aux combats dans l’est de la RDC.
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