Africa-Press – Burundi. En 2015, les USA, le Vatican, et l’Union Européenne (UE) dont la France et la Belgique, soutenus par le Rwanda avaient tenté un changement de régime au Burundi, par coup d’état militaire appuyé par le réseau de l’ancien dictateur muhima burundais Buyoya Pierre. Souhaitant contrer le projet de la Chine de la – Route de la soie – [1] dans cette Afrique des Grands Lacs, notamment la route Dar-Es-Salam ( Tanzanie )- Katanga ( RDC ).
Le mardi 10 mai 2022, à Abuja au Nigéria, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO ) a annoncé une collaboration avec l’Organisation du traité de l’Atlantique nord ( OTAN ), alors que, pour le MALI [2] , cette force serait responsable de la déstabilisation en cours du SAHEL.
Pour rappel, en 2011, la coalition OTAN et United States Africa Command ( AFRICOM ) avait détruit la Lybie dont Feu Khadafi, leader panafricaniste, financier depuis 2002 du projet de défense africaine, soit l’African Standby Force ( ASF ). Cette coalition militaire occidentale OTAN-AFRICOM, portée haut et fort par la FRANCE et les USA, venait de porter un coup dommageable à l’initiative de la naissance de l’armée africaine ASF, ayant vocation à défendre l’Afrique.
Au même moment , l’Union Africaine (UA), qui, grâce à Feu Khadafi et à l’Algérie, était devenue quasi indépendante financièrement, est retombée dans la totale dépendance financière des anciennes puissances coloniales occidentales, à travers l’UE.
Ainsi, l’UE, dès 2004, lançait – African Peace Facility – un programme prévu pour financer à hauteur de 3,5 Milliards EUR un projet de défense africaine – Européen – en vue de contrer l’ASF de Feu Khadafi et Feu Mandela, faisant découvrir que la Politique Européenne de Sécurité et de Défense (PESD) repose essentiellement sur l’OTAN [3], c’est à dire une galaxie des USA, visant à contrer l’influence russe [4] et chinoise en Afrique [5].
Ce dimanche, S.E. Tshisekedi Félix, président de la RDC Congo, affirmait dans les média que la rébellion M23 relancée ces dernières jours dans son pays était un soutien du Rwanda. L’offensive rwandaise du M23 en RDC fait partie de la stratégie de déstabilisation et de balkanisation de la RDC, mise en place par la coalition UE – OTAN – AFRICOM, en vue de contrer le projet de la Chine de la – Route de la soie – dans cette région africaine.
Pourquoi l’idée d’envoyer une force africaine, par exemple l’ASF, pour aider la RDC ou le Mali n’est pas évoquée ?
Au sommet de l’UA à Durban en 2002, l’ASF était née car les dirigeants Africains présents avaient vu la nécessité primordiale de défendre les intérêts économiques de l’Afrique face aux prédateurs occidentaux qui commençaient à installer depuis 1996 en Afrique des forces armées – types néocoloniales – tel, pour les USA, l’ACRI qui devenait ACOTA puis AFRICOM, ou RECAMP projet onusien (ONU) porté par le ministère de la défense de la FRANCE [6]. Il n’était pas question pour l’Afrique de revivre une 2ème colonisation. L’ASF prit son essor jusqu’en 2011 où la coalition UE – OTAN – AFRICOM finissaient de détruire Feu Khadafi, financier de l’initiative.
De plus, l’UE, avec son – African Peace Facility – , boostée par la France et les USA, à travers des missions onusiennes de forces de paix ( Centrafrique, Somalie, Soudan, Mali, Haïti, Côte d’Ivoire etc. ), ont endormi – avec l’argent ( les fameux milliards cités plus haut ) – de nombreuses armées de pays africains de tradition guerrière, devenant peu à peu des armées au service de la coalition UE – OTAN – AFRICOM, ennemi de l’Afrique.
Aujourd’hui, la coalition UE – OTAN – AFRICOM, projette ensuite, un changement de régime politique au Burundi et une balkanisation de la Tanzanie, pour empêcher l’existence à jamais de cette fameuse route chinoise Dar-Es-Salam – Katanga …
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