Burundi-Rwanda : « Vingt putschistes à extrader ne peuvent pas hypothéquer le bon voisinage »

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Burundi-Rwanda : « Vingt putschistes à extrader ne peuvent pas hypothéquer le bon voisinage »
Burundi-Rwanda : « Vingt putschistes à extrader ne peuvent pas hypothéquer le bon voisinage »

Africa-Press – Burundi. Malgré le tête-à-tête entre le président rwandais et le chef de l’Etat burundais, en marge du 20ème sommet extraordinaire de l’EAC tenu le week-end dernier, en dépit de leur poignée de main et de leurs longues accolades, les relations entre Kigali et Gitega ne sont pas encore au beau fixe.

Le dégel est là mais il y a toujours un hic entre les deux voisins. Il en faut plus pour renormaliser leurs relations agitées et au creux de la vague depuis la crise politico-sécuritaire de 2015, bien que les deux chefs d’Etat affichaient de larges sourires, visiblement francs.

C’est une mise au point faite ce jeudi 9 février par le chef de la diplomatie burundaise, Albert Shingiro. Visiblement, les positions n’ont pas encore tout à fait changé.

Gitega exige toujours l’extradition des auteurs du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015 contre feu président Pierre Nkurunziza, qui ont trouvé refuge au Rwanda.

Mais le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagamé qui n’avait pas foulé le sol burundais depuis plus de 11 ans retorque toujours en disant que les personnalités réclamées par Gitega sont sous la protection du HCR.

« Nous voulons de très bonnes relations avec tous nos voisins. Même avec le Rwanda, un pays avec lequel nous avons eu des démêlées suite à la crise de 2015, nous sommes en train de tout faire pour que les relations retournent à la normale », fait savoir le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement.

Point de discorde

« Vous avez vu que le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame est venu au Burundi samedi 4 février, c’est un pas important dans le processus de renormalisation des relations entre nos deux pays. Mais il y a encore un point de discorde d’achoppement. Nous attendons qu’ils nous remettent les auteurs de la tentative de coup d’Etat de mai 2015, qui ont demandé asile dans ce pays », fait savoir le ministre Albert Shingiro.

« Nous osons espérer qu’ils vont nous les remettre sous peu ou selon leur convenance parce que nous restons convaincus qu’un pays ne peut pas sacrifier les relations de bon voisinage pour mettre en avant les intérêts d’une vingtaine de personnes », statue le chef de la diplomatie burundaise.

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