
Africa-Press – Burundi. L’Union européenne vient de lever les sanctions prises en 2015 contre 3 personnalités burundaises. Il s’agit de l’actuel Premier ministre, Gervais Ndirakobuca, Godefroid Bizimana, ancien directeur général adjoint de la police nationale et Léonard Ngendakumana, frondeur et ancien « Chargé de missions de la Présidence ». Toutefois, les sanctions restent pour Mathias-Joseph Niyonzima alias Kazungu, un agent du Service national de renseignement (SNR).
« Je me réjouis de la levée des sanctions ciblées contre deux personnalités burundaises par l’Union Européenne », peut-on lire sur le compte Twitter du ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement, l’Ambassadeur Albert Shingiro. Un tweet posté mardi 25 octobre après un communiqué de l’UE annonçant cette décision.
« L’intensification des relations entre l’UE et le Burundi a permis de lever l’article 96. Aujourd’hui, l’UE lève les sanctions individuelles de 3 personnalités dont le Premier Ministre. L’UE continuera à appuyer les efforts de développement et les réformes entreprises par le Burundi », a tweeté la Délégation de l’Union européenne au Burundi.
« Cette mesure est l’aboutissement du dialogue politique franc, sincère, basé sur la confiance mutuelle et la volonté partagée de réchauffer les liens d’amitié et de coopération avec l’UE », a fait remarquer le ministre Shingiro.
Toutefois, il y a toujours un hic
Dans une déclaration de ce lundi 25 octobre, le Haut Représentant de l’Union européenne indique que l’UE se félicite de l’intensification de l’engagement avec le Burundi au cours des deux dernières années en matière de droits de l’homme, de bonne gouvernance et d’Etat de droit. « L’UE réaffirme qu’elle est prête à soutenir activement les efforts des autorités burundaises. »
Toutefois, souligne le Haut Représentant, l’UE est gravement préoccupée par le fait que des défis majeurs restent sans réponse et sans solution. « L’UE exhorte le Burundi à coopérer pleinement avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les organes de suivi des traités relatifs aux droits de l’homme et le rapporteur spécial des Nations unies. »
L’UE invite le gouvernement burundais à traduire ses engagements en actions effectives et concrètes pour améliorer la situation des droits de l’homme et de l’Etat de droit dans le pays. Et de citer les droits politiques et civils, la protection des défenseurs des droits de l’homme, la libération des prisonniers politiques, la facilitation du retour et de la réintégration des réfugiés, la garantie de l’indépendance du pouvoir judiciaire ainsi que de l’obligation de rendre des comptes pour les abus et les violations des droits de l’homme commis par des acteurs étatiques et non étatiques, et de lutte contre la corruption.
« L’UE rappelle son ambition de maintenir un dialogue politique de fond, qui fait partie intégrante de son engagement avec le Burundi. » Et d’ajouter que l’UE suit en permanence l’évolution de la situation au Burundi et « peut décider de modifier son régime de mesures restrictives ou de modifier la liste des personnes, entités et organismes soumis à des mesures restrictives en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. »
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