Crise de devises : Entre marché noir et mesures gouvernementales

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Crise de devises : Entre marché noir et mesures gouvernementales
Crise de devises : Entre marché noir et mesures gouvernementales

Africa-Press – Burundi. Les devises se font rares au Burundi malgré les différentes mesures prises par la Banque centrale pour stabiliser la monnaie nationale. Malheur aux cambistes qui en distribuent sur le marché noir.

Actuellement, il faut débourser 2 891,93 FBu pour acquérir un dollar américain et 3 128,35 FBu pour un euro selon les taux de change fixés par la Banque de la république du Burundi (BRB). Ces taux varient dans d’autres banques.

Par exemple, à la Bancobu, le taux est de 2 926,35 FBu pour un dollar et 3 165 FBu pour un euro, selon les données recueillies le mardi 26 mars 2024.

L’accès aux devises dans les banques reste difficile même pour ceux qui disposent de liquidités. Nombreux sont ceux qui se tournent vers le marché noir où les taux de change diffèrent considérablement.

Par exemple, le dollar s’échange à environ 5 200 FBu, avec des variations qui peuvent atteindre les 5 500 FBu. Les cambistes sont souvent la cible des agents du Service national des renseignements (SNR).

Plusieurs témoignages rapportent beaucoup de cambistes arrêtés et des saisies d’argent dans la ville de Bujumbura. Aujourd’hui pour avoir les devises il te faut un cambiste avec qui vous vous connaissez très bien. En plus de la chasse aux cambistes, les hautes autorités de l’Etat ont pris de nombreuses décisions dont la fermeture des bureaux de change qui ne respectent pas les taux imposés par la BRB.

Malgré ces mesures, la dévaluation de la monnaie burundaise persiste. Ce qui pousse certains à douter de l’efficacité des actions gouvernementales. En novembre de l’année dernière, lors d’une réunion avec les dirigeants des banques et les entrepreneurs, le président de la République a déclaré que les banques commerciales et la Banque centrale jouaient un « jeu de cache-cache. Ce qui alimente la méfiance. »

« La preuve est que votre argent est intercepté à l’étranger. Un montant de la BCB a été intercepté à l’aéroport de Nairobi, L’argent de l’Interbank a été intercepté à Gatumba. C’est cela qui engendre la méfiance. Il faut qu’on parle de l’origine de cette méfiance. », a insisté le chef de l’Etat en s’adressant aux dirigeants des banques au Burundi

André Nikwigize, économiste, propose des solutions pour relancer l’économie burundaise et pallier le manque de devises, notamment investir dans la production et la promotion des exportations ; améliorer l’allocation des devises ; réduire les dépenses de l’État ; rationaliser les importations et lutter contre la corruption.

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