Défis Sécuritaires et Partenariats au Sahel

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Défis Sécuritaires et Partenariats au Sahel
Défis Sécuritaires et Partenariats au Sahel

Africa-Press – Burundi. Le Forum diplomatique d’Antalya a abordé les problèmes et défis auxquels est confrontée la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, les relations de ses gouvernements avec la CEDEAO et l’Union africaine, ainsi que les relations entre la Turquie et la Confédération des États du Sahel et les moyens de les développer dans divers domaines de développement.

Sous le thème « Le Sahel et l’avenir de l’intégration régionale », une session en marge du forum a été consacrée à la présentation de propositions et de visions susceptibles d’apporter des solutions aux problèmes sécuritaires et politiques de l’Alliance des États du Sahel.

Ont participé à cette session les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger et du Burkina Faso, ainsi qu’un certain nombre de diplomates africains et internationaux venus de divers pays.

La session a permis aux chefs de la diplomatie de la région du Sahel de s’exprimer devant leurs homologues et d’exposer leurs points de vue sur de nombreux dossiers concernant leurs pays.

Accès aux armes

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré que l’Alliance des États du Sahel — qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso — est ouverte et disposée à coopérer avec tous les pays pour une intégration régionale.

Il a critiqué les Nations unies, les appelant à cesser de compter les morts dans la région du Sahel, car elles n’ont rien fait en matière de lutte contre le terrorisme, selon ses propos.

Le chef de la diplomatie malienne a dénoncé ce qu’il a appelé des tentatives de certaines puissances occidentales d’imposer des sanctions interdisant à leurs pays d’accéder à l’équipement militaire.

« Pour cette raison, nous nous sommes tournés vers la Turquie, la Chine et la Russie, qui nous ont permis d’obtenir ce dont nous avions besoin. Leurs armes n’étaient pas gratuites, elles ont été achetées », a-t-il précisé.

Diop a ajouté que les sanctions imposées par l’Union africaine aux pays du Sahel ne sont pas constructives et ne constituent pas une solution durable.

Partenariat avec la Turquie

De son côté, le ministre des Affaires étrangères et des Nigériens à l’étranger, Bakary Sangaré, a déclaré que le retrait de la CEDEAO était dû à l’abandon par l’organisation des objectifs pour lesquels elle avait été créée et à son manque de concentration sur les intérêts des États membres.

Il a affirmé que la Turquie est un partenaire important dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et qu’elle occupe désormais une place significative parmi les pays de l’alliance.

Lors de cette même session, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Traoré, a évoqué les défis auxquels son pays est confronté, précisant qu’en 2022, 50 % du territoire était sous occupation terroriste, mais qu’au début de 2025, 71 % du territoire avaient été libérés.

Traoré a souligné que la coopération de son pays avec la Turquie ne se limite pas au domaine militaire, mais englobe également tous les domaines du développement.

Le forum est une plateforme internationale organisée chaque année sous l’égide du président turc Recep Tayyip Erdoğan. Il vise à renforcer le dialogue et à résoudre les dossiers sensibles entre États.

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