Deux Journalistes Arrêtés Lundi Matin, Relâchés dans la Soirée

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Deux Journalistes Arrêtés Lundi Matin, Relâchés dans la Soirée
Deux Journalistes Arrêtés Lundi Matin, Relâchés dans la Soirée

Africa-Press – Burundi. Willy Kwizera de la Radio Bonesha FM et Ahmed Masudi Mugiraneza de la Radio Scolaire Nderagakura, ont été arrêtés au marché de Kinama au nord de la ville de Bujumbura dans la matinée de ce lundi 21 avril. Ils étaient partis pour la couverture d’un sit-in des membres de la microfinance Ineza en défaut de paiement et fermée, il y a plusieurs semaines.

Selon des témoins de la scène, ces deux reporters ont été brutalisés par la police de même qu’une cinquantaine de manifestants regroupés ’’pacifiquement’’ devant le siège de cette institution offrant de petits crédits.

La police a embarqué tout le monde de même que les deux journalistes qui ne cessaient de montrer leurs cartes de presse délivrées par le CNC, le Conseil national de la communication, l’organe de régulation des médias burundais. Ces reporters ont vite été « accusés d’insurrection et de vouloir perturber les élections ».

Les agents envoyés pour mâter ces manifestants qui ne réclamaient que leur dû, ont vite confisqué le matériel de journalistes dont leurs téléphones et ces policiers ne se sont pas privés d’écouter les messages audios échangés avec ces manifestants pour constituer les dossiers.

Même le directeur de la radio Bonesha FM, Raymond Nzimana qui s’est empressé à aller s’enquérir de la situation a eu des démêlés avec la police. Il a été interrogé par la police et il a dû signer un PV avant de partir. « La police reprochait aux deux journalistes de soutenir une insurrection en vue de perturber les élections ».

C’est tard dans l’après-midi de ce lundi, en début de soirée que les deux journalistes ont été libérés après une intervention du Conseil national de la communication et du directeur de la Radio Scolaire Nderagakura: « Le commissaire a été compréhensif, nous lui avons expliqué que le rôle de ces journalistes était de rapporter cette information ».

Même après notre libération, confie un des reporters, des policiers en civil n’arrêtaient pas de nous demander pourquoi nous étions sur les lieux, si nous avions un ordre de mission et même pourquoi on ne s’est pas avant tout adressé à la police pour avoir la permission de couvrir cette manifestation des membres de cette microfinance qui se disent lésés.

Une chose est sûre, révèle ce reporter, on dirait que les policiers comprennent peu ou pas notre rôle, nos missions et notre façon de travailler, Pour des journalistes, fait-il remarquer, couvrir une manifestation ne veut pas dire qu’ils sont des manifestants.

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