Africa-Press – Burundi. La Turquie a affirmé que sa coopération avec le continent africain continuera de s’élargir dans les prochaines périodes, à travers la mise en œuvre de projets multiples au service des peuples.
C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, à l’occasion du 20e anniversaire de l’obtention par la Turquie du statut d’observateur permanent auprès de l’Union africaine, le 12 avril 2008.
Le communiqué souligne qu’Ankara réaffirme son engagement envers des relations fondées sur le respect mutuel, le partenariat équitable et le principe du bénéfice commun avec l’ensemble du continent et tous les pays africains.
Il ajoute que le quatrième sommet conjoint prévu en 2026 constituera une occasion pour renforcer davantage les relations bilatérales.
Ouverture vers l’Afrique
Depuis deux décennies, la Turquie travaille à renforcer sa présence en Afrique en élargissant ses relations et sa représentation diplomatique, au point de devenir le quatrième pays le plus représenté sur le continent, après les États-Unis, la Chine et la France.
Selon les données du ministère turc des Affaires étrangères, le nombre d’ambassades turques en Afrique est passé de 12 en 2002 à 44 en 2022. De même, les ambassades africaines accréditées en Turquie sont passées de 10 en 2008 à 38 en 2023.
L’intérêt turc pour l’Afrique remonte à 2005, lorsqu’Ankara a obtenu le statut d’observateur permanent auprès de l’Union africaine et lancé une nouvelle stratégie intitulée « Ouverture vers l’Afrique ».
Pour concrétiser cette stratégie et cette vision d’expansion, les responsables et hommes d’affaires turcs ont multiplié les visites sur le continent pour conclure des accords commerciaux et économiques.
Entre 2008 et 2023, le président turc a visité 31 pays africains, orientant les investissements vers la région.
Échanges commerciaux élargis
Le continent africain possède des marchés de consommation importants et attractifs, avec une population de plus de 1,3 milliard d’habitants. Il souffre cependant d’un manque d’entreprises locales capables de produire industriellement.
En plus de son potentiel de consommation, l’Afrique détient — selon des estimations économiques — environ 65 % des ressources mondiales encore inexploitées.
Dans ce contexte, Ankara a dirigé ses investissements vers les pays africains, et les échanges commerciaux entre la Turquie et ses partenaires africains sont passés d’environ 3 milliards de dollars en 2003 à 35 milliards de dollars en 2023.
Lors du troisième sommet du Forum économique et des affaires Turquie-Afrique, le président Erdoğan a exprimé son ambition de porter les échanges commerciaux à 75 milliards de dollars à terme.
Le volume des projets menés par les entreprises turques de construction en Afrique a atteint 71,1 milliards de dollars en 2021, dont environ 19,5 milliards dans les pays d’Afrique subsaharienne.
Contrats d’armement
Dans le cadre de la diversification et du renforcement de ses relations, Ankara a cherché à conclure des accords militaires avec plusieurs gouvernements africains.
La Turquie possède 37 bureaux militaires à travers le continent. En 2021, ses exportations d’armement ont augmenté, passant de 41 millions à 328 millions de dollars.
Elle a soutenu l’armée somalienne, construit un centre de formation et de développement à son intention, et lui a fourni de nombreuses armes. Elle a fait de même avec l’Éthiopie.
Avec le recul de l’influence française en Afrique de l’Ouest, notamment dans la région du Sahel, la Turquie a établi des relations étroites avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, concluant des accords d’armement avec leurs gouvernements militaires, et exportant vers la région des drones Bayraktar et diverses armes.
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