Le Burundi, mauvais payeur de la contribution à l’EAC

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Le Burundi, mauvais payeur de la contribution à l’EAC
Le Burundi, mauvais payeur de la contribution à l’EAC

Africa-Press – Burundi. Le Burundi n’est pas en ordre avec le versement des arriérés à l’EAC. Dans le même dossier, le Soudan du Sud est cité. Les arriérés qui se sont accumulés ont fini par irriter les autres pays membres et les représentants du Kenya en particulier.

Le problème en rapport avec l’accumulation des arrières à l’EAC risque de provoquer des remous. « Money talks », surtitre ironiquement le journal kenyan The East African, dans son article du 15 octobre 2023. Selon ce journal indépendant, une commission parlementaire kenyane veut une révision du traité de la communauté. Selon Eye Radio, un média sud-soudanais qui reprend la même information, les auteurs du rapport insistent sur le fait que ce défaut de payement a impacté négativement les finances de la communauté et mis en difficulté les performances des institutions.

Un droit de veto, serait-il le bienvenu ?Les représentants du peuple kenyan réclament un droit de veto pour les Etats membres qui contribuent beaucoup plus que les autres. « Dans un rapport adressé au parlement du Kenya, la commission parlementaire, chargée de l’intégration régionale, recommande une révision du traité régissant la CAE, afin de permettre aux Etats membres de contribuer selon leur capacité, et d’accorder le droit de veto aux Etats les plus contributeurs », écrit The East African. Les délégués du peuple kenyan sont allés plus loin, appelant les pays fondateurs de cette jeune communauté économique à payer pour les arriérés du Soudan et du Burundi selon le principe de ‘’grand frère’’.

Toutefois, évoquer le droit de veto pour certains des membres reviendrait à accroître l’influence de ces Etats vis-à-vis des autres par rapport aux intérêts stratégiques à tirer de la communauté. L’EAC se transformerait ainsi en une communauté à deux groupes opposés : les dominés et les dominants. Jusqu’aujourd’hui, les Etats ont le droit de vote égal et prennent les décisions par consensus.

Les Etats visés risquent de perdre leur placeCependant, la requête des auteurs du rapport peut trouver son sens dans le Traité de l’EAC. Selon le 146ème article de ce texte qui régit cette communauté, le sommet peut suspendre la participation d’un État membre aux activités de la communauté, s’il ne respecte pas et ne remplit pas les principes et objectifs fondamentaux du traité, y compris le non-respect de ses engagements financiers dans un délai de 18 mois.

En juin 2022, Dr Ann Itto, représentante du Soudan à l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est, a affirmé que le défaut de payement de la contribution avait affaibli la participation de son pays aux activités de la communauté. La même menace est partagée avec le Burundi.

En 2020, des bruits, selon lesquels le Burundi risquait d’être exclu de la communauté, ont couru, mais les autorités avaient tout nié, affirmant cependant que le pays avait des arriérés à payer.

Rappelons que depuis juillet 2022, le Burundi préside la Communauté Est Africaine où il reste plutôt actif. Mais il est important pour notre pays de tout mettre en œuvre pour régler ce problème d’arriérés qui semble s’éterniser.

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