Africa-Press – Burundi. Le président burundais transmet la présidence du mécanisme de suivi de l’accord-cadre pour la paix à son homologue ougandais
Depuis le XIXe siècle, le Burundi, anciennement Ingoma y’Uburundi [1], doit faire face à la croix et à la bannière (Vatican, France, Angleterre, Allemagne, Belgique) [2], confronté aux puissances coloniales et néocoloniales ainsi qu’à d’autres défis.
Après deux années à la tête du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-Cadre pour la Paix, S.E. Ndayishimiye Evariste ( Général Major), président du Burundi, a officiellement transmis ses fonctions à son homologue ougandais S.E. Yoweri Kaguta Museveni, président de l’Ouganda. Cette cérémonie, saluée par les éloges unanimes des dirigeants africains présents, a félicité le travail accompli par le Burundi pour stabiliser la région, particulièrement en République démocratique du Congo (RDC).
En prélude à cette passation de pouvoir, le président Ndayishimiye s’était rendu en RDC le 25 mai 2025 pour rencontrer le président Tshisekedi Félix. Cette visite visait à dresser un bilan des progrès accomplis et des défis persistants avant la transmission du mandat à Museveni.
Ce changement de leadership intervient dans un contexte régional particulièrement tendu, marqué par: L’instabilité persistante au Sahel (terrorisme) ; les conflits en cours au Soudan et au Soudan du Sud ; la guerre dans la région du Kivu (RDC) impliquant le Rwanda ; et les tensions politiques en Afrique du Sud (cfr. Trump).
En marge du Sommet de l’Accord-cadre, S.E. Ndayishimiye Evariste s’est entretenu à Kampala avec le vice-président du Conseil de Souveraineté de transition du Soudan, Agar Eyre Malik , pour échanger sur la situation qui prévaut au Soudan.
Pour le président Ndayishimiye comme pour nombre de dirigeants africains, l’héritage de siècles d’ingérence occidentale continue de représenter un défi majeur. Cependant, l’avènement d’un nouvel ordre mondial multipolaire offre au continent africain l’opportunité de se réinventer et de s’affranchir progressivement de ses anciennes dépendances.
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