Africa-Press – Burundi. Plus de 30.000 réfugiés congolais demandeurs d’asile ont franchi la frontière burundaise en trois jours en raison de « l’intensité des combats et l’avancée du mouvement rebelle M23 appuyé par le Rwanda », a déclaré mercredi le ministre burundais des relations extérieures, Edouard Bizimana.
« En raison de l’intensité des combats et l’avancée du mouvement rebelle M23 appuyé par le Rwanda, de nombreux Congolais quittent Uvira pour se réfugier dans notre pays, nous avons enregistré plus de 30.000 en trois jours », a déclaré le ministre Edouard Bizimana.
La plupart des réfugiés passent par la province burundaise de Cibitoke, frontalière de l’est de la RDC vers le nord-ouest du Burundi.
Selon le ministre Edouard Bizimana, « il est impérieux de protéger les civils qui sont à nouveau les victimes principales de ces violences ».
Ces milliers de réfugiés congolais qui franchissent la frontière burundaise s’ajoutent à plus de 120.000 autres déjà enregistrés depuis janvier 2025, selon les autorités burundaises.
Ils fuient de violents affrontements violents entre le M23 et l’armée congolaise.
Le M23 a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), appuyées par les Casques bleus de la Monusco. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans le Nord et le Sud Kivu, notamment Goma et Bukavu.
Actuellement, les combats se poursuivent dans l’est du pays, notamment dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, et dans les hauts plateaux du Sud-Kivu.
Depuis plusieurs mois, Doha, Washington et l’Union africaine tentent de favoriser un dialogue direct entre les belligérants.
Le 4 décembre, le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame ont signé un accord de paix et de coopération économique qualifié « d’historique », visant à mettre un terme aux combats dans l’est de la RDC.
Cet accord a été conclu à l’issue d’un processus de médiation parrainé par le président américain Donald Trump en juin.
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