Présumés putschistes de 2015 : possibilité d’une grâce présidentielle ?

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Présumés putschistes de 2015 : possibilité d’une grâce présidentielle ?
Présumés putschistes de 2015 : possibilité d’une grâce présidentielle ?

Africa-Press – Burundi. D’après le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement, Albert Shingiro, les présumés putschistes de 2015 « en cavale » au Rwanda gagneraient à venir au Burundi car ils pourraient bénéficier d’une grâce présidentielle.

« Traduits devant la justice burundaise, ils vont pouvoir purger leurs peines, et on ne sait jamais qu’après quelques années, ils ne pourront pas bénéficier de certaines décisions comme la grâce présidentielle »,

a conseillé aux présumés putschistes, Albert Shingiro, ministre des Affaires Etrangères et de Coopération au Développement. C’était dans ses réponses aux journalistes, ce 22 juillet 2022, lors de sa présentation des réalisations de son ministère pour l’année budgétaire 2021-2022.

Et de faire savoir que le point de chute du processus de normalisation des relations d’amitié et de coopération avec le voisin du nord en cours sera la remise par la partie rwandaise de ces présumés putschistes burundais de 2015. « C’est le seul point qui reste en suspens. Toutes les autres questions ont été liquidées », révèle le patron de la diplomatie burundaise.

M. Shingiro se dit optimiste que la partie rwandaise remettra les présumés putschistes burundais. « Aucun pays ne peut sacrifier la coopération avec un autre pays, encore moins un pays voisin, au profit d’un groupe de criminels sans avenir politique », explique-t-il.

A la question de savoir si l’exigence du Burundi ne serait pas contraire au droit international humanitaire qui protège les réfugiés, l’ancien ambassadeur du Burundi au Nations unies est clair : « Il n’y a aucune loi internationale humanitaire qui gère les putschistes. Qui gèrent les criminels ?» Pour lui, ce ne sont pas des réfugiés ordinaires. Ce sont des putschistes qui ont fui après avoir commis des crimes au Burundi. Il estime que leur cas est différent de la convention de 1951 sur les réfugiés. «Il n’y a aucun lien entre les réfugiés et ce groupe de criminel, de putschistes. Je les conseillerais de venir devant la justice au lieu de rester en cavale. »

Avec la nouvelle politique étrangère du Burundi qui, d’après lui, met en avant la promotion des relations de bon voisinage avec tous les pays du monde, Albert Shingiro indique que le processus de normalisation des relations avec le Rwanda avance normalement et atteint un niveau très satisfaisant.

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