Prière nationale d’action de grâce : des conseils et remarques aux dirigeants

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Prière nationale d’action de grâce : des conseils et remarques aux dirigeants
Prière nationale d’action de grâce : des conseils et remarques aux dirigeants

Africa-Press – Burundi. Dans une prière nationale d’action de grâce organisée par le gouvernement du Burundi, le président de la République appelle les dirigeants à éviter la corruption. L’archevêque de Bujumbura les implore de promouvoir la paix et la transparence.

La série de séances de prière a débuté ce 27 décembre avec une messe au sanctuaire marial du Mont Sion de Gikungu en mairie de Bujumbura. Dans son homélie, l’archevêque de l’archidiocèse de Bujumbura, Mgr Gervais Banshimiyubusa a demandé à l’assemblée de s’aimer les uns des autres et promouvoir l’honnêteté.

Selon ce prélat, toute moisson ne mérite pas une action de grâce : « La récolte qui mérite une action de grâce est celle qui provient de Dieu et qui respectent ses commandements ».

Pour lui, une action de grâce exige une introspection pour analyser si toutes les acquisitions proviennent de Dieu : « Au cas contraire, il faut plutôt demander pardon et remettre tous les biens mal acquis comme l’a fait Zachée de la Bible. Cela est une bonne action de grâce, car Dieu n’aime pas l’hypocrisie ».

« Imaginez-vous, un voleur, après un coup réussi, qui irait dire au curé du Sanctuaire marial du mont Sion de Gikungu qu’il vient pour une action de grâce après son forfait. Faire une action de grâce sur ce genre de moisson, je pense qu’il faudrait plutôt se diriger vers Satan. Il a de quoi intéresser ses partisans », a expliqué l’archevêque de Bujumbura.

Il a aussi exhorté les dirigeants à promouvoir la paix : « On ne peut chercher la paix en tuant les autres. Il y a ceux qui le font et pensent que c’est un acte de bravoure. Détrompez-vous, c’est un péché ».

« Un royaume divisé ne perdure pas »

Cette prière nationale d’action de grâce s’est poursuivie dans l’après-midi au terrain situé à l’ETS (école technique secondaire) de Kamenge. La famille présidentielle, les membres du gouvernement et les autres dignitaires y étaient présents.

Dans son message, le président de la République, Evariste Ndayishimiye a fait savoir qu’un dirigeant corrompu est une menace au développement du pays.

« Si la corruption persiste, ce sera une source de malédictions pour notre pays », a dit le président Ndayishimiye. Et de rappeler qu’un bon dirigeant doit travailler pour le bien-être de la population.
En outre, il a appelé la population à être unie : « Un royaume divisé ne perdure pas. Soyons unis. Que personne ne soit discriminé ».

Le président de la République a exhorté les Burundais à prendre le temps pour s’auto-évaluer et demander pardon pour tous leurs actes qui bloquent les bénédictions divines.

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