Africa-Press – Burundi. Si l’équipe nationale de football du Burundi (surnommée Les Hirondelles) parvient à passer devant l’ogre camerounais ce 12 septembre, elle aura, encore, rendez-vous avec l’histoire : une nouvelle participation à la CAN. Faut-il rêver plus grand ? Selon ceux qui suivent Les Hirondelles de près, Les ‘’Intamba Murugamba’’ ne manquent pas d’atouts pour l’emporter.
Participer à la CAN (Coupe d’Afrique des Nations), c’est le rêve de tout un pays du continent de Mansa Moussa. Pour une petite nation comme le Burundi (petit en taille), c’est l’ouverture au monde. Les lumières sont braquées sur chaque pays qui dispute la phase finale de ce tournoi prestigieux. Le Burundi l’a déjà fait. C’était le 23 mars 2019.
Bujumbura, la capitale économique et le reste du pays ont vécu la liesse de la participation à la CAN. Les scènes dans les quartiers populaires restent gravées dans nos mémoires. Une autre chance s’offre à ce pays niché au cœur de l’Afrique. Seul obstacle : le Cameroun. Sommes-nous capables de battre les poulains de Rigobert Song ?
« Dans le football, tout est possible »Gilbert Kanyenkore dit Yaoundé est un ancien sélectionneur de l’équipe nationale du Burundi. Il a aussi entraîné pléthore d’équipes du championnat national. Il donne son avis sur la rencontre qui aura lieu ce 12 septembre entre le Burundi et le Cameroun. « Il est tout à fait possible de battre le Cameroun. Dans le football, tout est possible. Il suffit seulement de rester concentré durant le match », indique-t-il optimiste. Pour ceux qui croient que les joueurs camerounais ont plus d’expérience, sachant qu’ils évoluent sur le continent européen dans les grandes équipes, Yaoundé tranquillise : « Les Burundais aussi ont l’expérience des grands championnats. Certains jouent en Europe. Cela ne devrait pas être un facteur à tenir compte. Les Hirondelles peuvent espérer passer devant le Cameroun ».
Le football aussi se joue sur la tactique, Rigobert Song, champion africain avec le Cameroun à deux reprises (2000, 2002), peut-il outrepasser Étienne Ndayiragije, le sélectionneur du Burundi ?
Parlons tactique« Il n’est pas aisé d’avoir la meilleure tactique dans les grandes rencontres » observe Styves Derrick Ndizeye, journaliste sportif et observateur du football burundais. Pour ce journaliste, « la tension est grande dans les rencontres décisives. Face à une équipe comme le Cameroun, il faut qu’il y ait d’abord une longue période d’entraînements pour pouvoir créer les automatismes entre les joueurs. Ce qui n’est pas le cas pour les joueurs burundais. »
Dans ce cas, poursuit-il, il faut compter sur l’expérience des joueurs et les individualités. Il faut que l’entraîneur soit vigilant pour que le Cameroun ne marque pas en premier. En outre, il serait difficile pour le Burundi de revenir au score. « Si le Cameroun marque le premier but, ils peuvent enchaîner avec d’autres, connaissant leurs joueurs offensifs comme Aboubacar Vincent par exemple », explique-t-il.
Styves Derrick Ndizeye conseille aux joueurs burundais d’être tranquilles, de jouer leur football et de ne pas paniquer.
Quant à Landry Rukundo, journaliste sportif et consultant pour les émissions de foot, « la rencontre entre les deux pays a été déplacée dans la ville de Garoua située à 1 000 km de Yaoundé la capitale pour que les supporters du Cameroun arrivent en grande masse pour soutenir leur équipe. Il faudra à l’équipe nationale du Burundi beaucoup de sérénité pour battre le Cameroun ».
Si le football se joue avec la tactique, le mental est aussi de mise. Les officionados du football ont déjà été témoins des rencontres où les petites équipes l’emportent devant les grandes nations de foot. C’est aussi cela, la beauté du football. La Zambie, en 2012, devant la Côte d’ivoire dans la finale de la CAN en est l’exemple parfait. Qu’est-ce qui empêche le Burundi de surprendre le monde entier et d’obtenir son ticket pour la Côte d’Ivoire l’an prochain ?
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