Aile volante à hydrogène : pourquoi les trajets aériens seront longs, très longs ?

5
Aile volante à hydrogène : pourquoi les trajets aériens seront longs, très longs ?
Aile volante à hydrogène : pourquoi les trajets aériens seront longs, très longs ?

Africa-Press – Burundi. S’il ne fait guère de doute que l’hydrogène sera un des carburants, avec l’électrique, pour décarboner l’aviation, son utilisation amène quelques contraintes – dont celle d’allonger de façon très significative la durée des voyages aériens.

L’avion décarboné, dans le secteur de l’aviation commerciale, devrait être une réalité d’ici 2035. C’est du moins le pari de nombreux industriels et dont nous sommes assez convaincus qu’ils devraient y parvenir.

Pour décarboner l’avion de demain, plusieurs solutions sont envisagées, dont l’hydrogène qui figure comme le meilleur candidat et constitue de fait la solution privilégiée par les avionneurs. Mais, si ce carburant zéro émission sera très bénéfique pour le climat, il changera aussi nos habitudes de voyages en augmentant de façon assez significative la durée des voyages aériens, surtout pour les avions de grande capacité. Et pas qu’un peu. Par exemple, le trajet Paris-Sydney qui représente actuellement 22 heures de vol en nécessitera 38 et un Paris-New York demandera 15 heures de vol, contre 8 actuellement !

La taille des réservoirs forcément limitée

Pour comprendre pourquoi l’utilisation de ce carburant, qui permet aux lanceurs de voler à plusieurs kilomètres par seconde, rallongera les temps de parcours de plusieurs heures par rapport aux voyages d’aujourd’hui, il faut savoir que l’hydrogène est quatre fois plus volumineux que le kérosène. Ce carburant nécessitera donc d’immenses réservoirs, ce qui amènera à changer l’architecture des avions en raison de ces problèmes de stockage.

Et si l’aile volante constitue l’architecture la plus intéressante pour un avion à hydrogène, en raison de ses capacités de stockage, elle a aussi ses limites en taille. Malgré ses capacités à embarquer de très grands réservoirs, l’envergure des ailes volantes sera forcément contrainte à une taille maximale de 80 à 100 mètres. C’est pourquoi, ces ailes volantes voleront moins vite de façon à diminuer la consommation énergétique – ce qui limitera les quantités d’hydrogène à embarquer.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burundi, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here