Bujumbura/Salubrité : Des poubelles transformées en dépotoirs au centre-ville

23
Bujumbura/Salubrité : Des poubelles transformées en dépotoirs au centre-ville
Bujumbura/Salubrité : Des poubelles transformées en dépotoirs au centre-ville

Africa-Press – Burundi. Des ordures s’observent devant des poubelles publiques installées au centre-ville en mairie de Bujumbura. La population exerçant leurs activités à côté de ces poubelles se dit indisposée par des odeurs dégagées par des déchets.

« C’est difficile de travailler à côté de ces déchets. J’ai peur qu’on contracte des maladies des mains sales », indique un vendeur de matériel scolaire rencontré devant le parking desservant le sud de la ville de Bujumbura, ce 11 août après-midi. Il témoigne que certains clients boycottent ses produits suite aux odeurs insupportables qui se dégagent d’une poubelle devenue une sorte de dépotoir.

Selon lui, les camions de la commune urbaine de Mukaza chargés de transporter les déchets vers les dépotoirs sont passés par le centre-ville la veille et n’ont déchargé que quelques poubelles.

Même son de cloche avec un passager rencontré sur une file d’attente des bus. Pour cet habitant de Ruziba dans la zone urbaine de Kanyosha, le malheur ne vient jamais seul : « On doit passer presque une heure devant ce dépotoir alors qu’on attend le bus. Respirer ces odeurs est néfaste pour la santé. L’administration devrait rendre propre le parking pour protéger la population obligée d’y passer des heures à attendre un bus ».

En ce qui est de l’origine de ces déchets, un vendeur de monnaie électronique accuse les vendeurs de fruits de jeter les résidus devant ces poubelles pleines. Selon lui, cela fait presque une semaine que certaines poubelles ne sont pas déchargées : « Lorsque la poubelle est pleine, ces vendeuses jettent les déchets tout autour. Après trois jours, ces déchets font un dépotoir et commencent à pourrir et à produire des odeurs nauséabondes ».

Il appelle les services d’assainissement à vider ces poubelles chaque matin. Pour lui, le centre-ville est la vitrine de toute la ville de Bujumbura et devrait être toujours propre.

Sur son compte twitter, la commune urbaine de Mukaza a fait savoir, ce 6 août, que la pénurie du carburant est la cause de l’arrêt des travaux de déchargement des poubelles publiques : « Nous présentons des excuses publiques suite aux poubelles pleines de saletés non déchargées il y a plus de 3 jours. Le problème de disponibilité du carburant (mazout) pour les engins qui font cette activité nous entrave. Nous nous excusons auprès des citadins et visiteurs ».

Que ce soit Raila Odinga, opposant de longue date et ancien Premier ministre, soutenu par le président Uhuru Kenyatta, que ce soit le Premier ministre sortant, William Ruto, tombé en disgrâce suite aux embrouilles avec son président, aucun n’est du grand groupe ethnique des Kikuyu. Cette donne ethnique pourrait faire pencher la balance et déterminer l’issue du vote.

Conscients de ce que cette question ou facteur représente dans ce pays, ces deux leaders ont choisi comme colistier des Kikuyu dans leur course très serrée pour remplacer au fauteuil présidentiel, M. Kenyatta qui se retire à l’issue de ses deux mandats de cinq ans chacun, conformément à la Constitution.

Sur les 22 millions d’électeurs inscrits au rôle, près de 60 % avaient déjà accompli leur devoir citoyen à une heure de la fermeture des bureaux de vote.

C’est un taux faible, a annoncé une responsable de la Commission électorale, en comparaison du taux de participation de 2017. Le dépouillement et le décompte des voix ont directement commencé.

Bien que les Kenyans étaient également appelés à élire un nouveau parlement et de nouvelles figures de l’administration locale, la priorité a été donné au décompte des votes pour la présidentielle. Les résultats seront annoncés dans 7 jours.

Raila Odinga,77 ans, surnommé ’’Baba’’(Père) est allé voter à Kibera, l’un de ses bastions dans la capitale kenyane. Ses partisans étaient nombreux pour lui témoigner leur soutien.

Son entourage a indiqué s’est dit confiant quant à une issue favorable de leur candidat aux élections. C’est pour la cinquième fois qu’il brigue le fauteuil présidentiel.

William Ruto, son challenger, 55 ans qui se dit ’’hustler’’, le débrouillard, a préféré la ville d’Eldoret dans le Rift Valley pour voter. C’est pour la première fois qu’il se présente aux élections présidentielles.

Dans sa déclaration, il s’est engagé à accepter le verdict des urnes. La contestation des élections de 2007 a plongé le Kenya dans des violences, elles ont fait plus de 1.200 morts et plus de 600 000 kenyans ont dû fuir leurs foyers.

Pour s’assurer du fauteuil présidentiel, il va falloir à chaque candidate d’avoir plus de la moitié de tous les votes exprimés sur tout le territoire ou totaliser au moins 25 % des suffrages exprimés dans un minimum de 24 comtés. Selon les dernières informations, les deux candidats sont au coude à coude.

Les électeurs étaient en outre appelés à choisir les députés, les sénateurs, les gouverneurs de comté et les membres des assemblées de comté. Les Kenyans doivent élire 47 représentantes des femmes qui vont siéger à l’Assemblée nationale.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burundi, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here