Cibitoke : les femmes des sites des rapatriés vivent dans la misère

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Cibitoke : les femmes des sites des rapatriés vivent dans la misère
Cibitoke : les femmes des sites des rapatriés vivent dans la misère

Africa-Press – Burundi. Beaucoup de problèmes hantent ces femmes pour faire vivre leurs familles. Elles ne reçoivent plus d’assistance. Elles lancent un appel aux bienfaiteurs de leur venir en aide.

Les sites concernés sont Gateri, Kamakara et Karurama des communes Buganda et Rugombo de la province de Cibitoke. Ils abritent au total 2 511 personnes dont 70 % sont des femmes, soit 1757 personnes. Ces dernières sont constituées par des veuves. « Nous avons à notre charge des enfants orphelins dont certains sont en bas âge alors que nous n’avons pas de moyens », déplore Béatrice Nduwayo, une maman de 4 enfants dont un nourrisson de 3 mois. Des informations recueillies sur place font savoir que ces femmes sont parfois obligées d’aller quémander dans la rue pour avoir des vivres pour leurs enfants. La plupart sont engagées dans des activités champêtres et sont payées 3 mille Fbu seulement par jour, un montant qui ne permet pas de faire vivre leurs ménages.

Selon une femme rencontrée sur le site de Gateri, il est difficile pour elles d’assurer les soins de santé lorsque les enfants tombent malades. « Il y a des cas de mortalité infantile faute de moyens financiers», a indiqué Mireille Nahimana rapatriée de la RD Congo au milieu des années 2000.

Elles sont parfois agressées sexuellement

Une autre femme du site de Karurama rentrée de la Tanzanie dit qu’elle n’a pas d’argent pour payer les frais scolaires de ses enfants. Selon diverses sources, ces femmes subissent parfois des violences sexuelles « C’est difficile de se passer des avances de certains hommes surtout lorsqu’on vient de passer 3 jours sans avoir de quoi nourrir les enfants. Dans la plupart des cas, les actes sexuels sont accomplis sans consentement ». D’après leurs témoignages, le ministère de la Solidarité et certaines ONG locales qui aidaient ces femmes ne sont plus actifs. « Les dernières assistances remontent en 2019. Pour le moment, l’ensemble des habitants de ces sites ne sont pas aidés».

Ces femmes demandent la reprise de ces assistances. Aux organisations privées, elles leur demandent des appuis financiers et de renforcement de capacités pour s’engager dans le circuit commercial via les activités d’épargne et de crédit. A l’Etat, ces femmes demandent de leur accorder des terrains pour mener des activités agro-pastorales. L’administration locale par le biais du gouverneur de Cibitoke a fait savoir que l’Etat ne dispose plus de terrain à leur donner et leur conseille plutôt de s’organiser dans des groupements de développement local.

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