les agences de voyage sont dans l’incompréhension

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les agences de voyage sont dans l’incompréhension
les agences de voyage sont dans l’incompréhension

Africa-Press – Burundi. Toutes les entreprises opérant dans le transport devront désormais se faire enregistrer au ministère ayant le transport dans ses attributions, selon une ordonnance conjointe du ministère en charge du Transport et celui des Finances du 26 janvier 2023. Inquiétudes et incompréhension règnent au près des concernés.

Le ministère en charge du transport vient de sortir une nouvelle ordonnance régissant les agences de transports. Il s’agit d’une ordonnance conjointe du ministère en charge du Transport et celui des Finances du 26 janvier 2023. C’est dans ce cadre qu’une réunion d’échange a été organisée mercredi 1er mars 2023 à l’intention des propriétaires des agences de vente de billets d’avion. Désormais, il faudra verser dans les caisses de l’Etat 1 million de FBu pour l’ouverture d’une nouvelle agence pour les nationaux. Les étrangers devront payer 1 000 USD pour lancer ledit business sur le territoire burundais. Le ministère va loin et impose aux agences opérationnelles de se faire enregistrer au ministère avec l’enveloppe exigée. Ici, le principe de non rétroactivité de la loi ne sera pas pris en compte.

Les entreprises sont sommées de se faire agréer au ministère du Commerce jusqu’au 31 mars pour recevoir une carte d’agrément. Le dossier exigé pour décrocher cette carte sera constitué de différents documents. « Les documents exigés sont, notamment le Numéro d’Identification Fiscale (NIF), le registre de commerce, les statuts. Ces agences doivent clairement indiquer leur adresse et montrer les documents démontrant qu’ils cotisent pour leurs employés à l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS) », a fait savoir Ir Innocent Nibizi, directeur général du transport.

Incompréhensions, grognes et lamentations…La mesure du ministère n’a été ni claire ni convaincante pour le concernés. Certains d’entre eux dénoncent une ordonnance injuste. Nous nous sommes entretenus avec Z.N, directeur général d’une agence de voyage. Ce trentenaire critique l’ordonnance sous plusieurs angles.

Pour lui, le ministère n’a pas justifié les motivations à l’origine de cette décision. Il dit ne pas comprendre pourquoi le ministère ayant le transport dans ses attributions veut s’immiscer dans les affaires relevant des compétences d’autres institutions. « Le Directeur du transport au ministère de tutelle a dit que nous ne sommes pas connus au ministère. Mais, les agences de voyage sont inscrites à l’Agence de Développement du Burundi (ADB), possèdent le registre de commerce, versent régulièrement des impôts à l’Office Burundais des Recettes (OBR) et le ministère de la fonction publique », explique Z. N.

Pour Mme Daniella Nziyumvira qui a représenté l’agence de voyage « Isange Travel Agency », la mise en place d’une autorité de régulation du secteur serait un moyen efficace de régler les problèmes des agences de voyage aérien. Selon Mme Nziyumvira, ce rôle devrait être joué par la compagnie nationale « Burundi Airlines » qui ne remplit actuellement pas les conditions pour jouer ce rôle.

Selon certains professionnels du domaine, « c’est peut-être le moyen de renflouer les caisses de l’Etat, mais les moyens utilisés sont flous ». Actuellement, l’inventaire du ministère montre que les agences de vente de billets d’avion sont au nombre de 143 agences.

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