Manque de bancs pupitres : un système éducatif en difficulté

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Manque de bancs pupitres : un système éducatif en difficulté
Manque de bancs pupitres : un système éducatif en difficulté

Africa-Press – Burundi. Le manque criant de bancs-pupitres dans les écoles n’est pas passé inaperçu. Les parlementaires et acteurs dans le secteur de l’éducation sont inquiets. Le ministère en charge de l’Education s’est voulu rassurant.

Des vidéos des élèves assis par terre en train de suivre les cours ont circulé sur les réseaux sociaux et ont montré une misère terrible. Une situation qui a suscité des réactions des syndicalistes et des élus du peuple.
Les députés ont relevé plusieurs problèmes qui minent le secteur de l’Education, dont le manque criant de bancs-pupitres, lors de la présentation du rapport sur la mise en application du programme du gouvernement pour le 2e semestre au cours d’une séance plénière du 20 octobre 2021, par le Premier ministre.

« Dans le rapport du premier semestre, on nous a dit que seuls 300 bancs-pupitres sur 20.000 ont été distribués. Dans ce nouveau rapport, on ne montre pas le sort de 19.700 bancs restants », a fustigé un député.
Le Premier ministre a indiqué que le ministère de l’Education a opté en premier temps pour la réparation des bancs pupitres existants au lieu d’acheter des nouveaux.

La pression démographique, la cause principale

Selon les données du ministère de l’Education, les nouvelles inscriptions en première année ont considérablement augmenté. Elles sont passées de 289.796 élèves pour l’année scolaire 2008-2009 à 409.880 élèves pour l’année scolaire 2020-2021, soit une augmentation de plus de 29%.

Plusieurs raisons expliquent cette augmentation des inscriptions à l’école, notamment la pression démographique et la gratuité de la scolarité qui a provoqué un fort engouement, le tout entraînant une insuffisance de bancs-pupitres dans les écoles.

Pour le syndicaliste Emmanuel Mashandari, le gouvernement devrait élaborer une politique de planification des naissances pour surmonter les problèmes liés au surnombre des élèves. Il a, en outre, suggéré d’ouvrir des écoles remplissant les normes, notamment les bancs pupitres et les livres d’enseignement.

Il a demandé au gouvernement de mettre en place un cadre légal de perception de la contribution des parents, pour une bonne qualité de l’éducation. Selon lui, les directeurs des écoles et l’assemblée générale des parents devraient s’entendre sur la contribution des parents pour sauver la situation dans les plus brefs délais. « C’est d’ailleurs prévu dans la loi ».

Le directeur du bureau des infrastructures scolaires, des équipements et de la maintenance, Jérôme Nyabenda, a reconnu le manque de bancs-pupitres et promet de rectifier le tir dans les prochains jours. Il a confié que le gouvernement vient d’octroyer une somme de 3 milliards de BIF pour pallier ce fléau.

Il estime qu’avec cette enveloppe, les classes qui n’avaient pas de bancs-pupitres vont bientôt en recevoir : « L’achat se fera dans les communes pour que cela soit fait le plus tôt possible. »

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