Africa-Press – Burundi. A Nyabugete, dans le petit port de pêche, les pécheurs sont dans le désarroi. 4 collègues sont morts quand des hippopotames ont renversé leur pirogue, le premier a succombé à ses blessures à l’hôpital et d’autres portés disparus ont été repêchés par la marine dans la matinée de ce lundi 6 novembre.
Quand ces hippopotames ne sortent pas du lac pour se payer des vies humaines, se lamentent la plupart des habitants de Nyabugete interrogés, ces bêtes s’en prennent à ceux qui font la pêche. Pour ces gens de la localité, la cohabitation devient difficile.
Dans la matinée du dimanche 5 novembre, les pêcheurs du petit port de pêche communément appelé Nyabugete Beach, ont vu une pirogue revenant du lac, se faire renverser par des hippopotames qui rôdent dans cette partie.
Selon un pêcheur approché, tous ceux qui étaient sur la plage ont vu la scène : « Nous avons vu la pirogue chavirer et renverser nos camarades, ils étaient au nombre de sept, trois parmi eux ont pu se sauver et regagner la plage et un des sept a été repêché, il était mal en point et ce dernier est mort à l’hôpital. Les autres, portés disparus ce dimanche ont été repêchés ce lundi matin sans vie avec l’aide de la marine ».
Ceux qui vivent de la pêchent dans cette localité sont unanimes : « Que ces hippopotames soient éloignés ou éliminés. Ils ont déjà tué 9 personnes en moins d’un mois, dernièrement un hippopotame est sorti du lac et a failli tuer une femme en train de labourer son champ et elle est toujours à l’hôpital », raconte un pêcheur sous le choc.
Une femme tenant un restaurant sur cette plage assure que si rien n’est fait, tous leurs maris vont subir le même sort que les autres : « Ces hommes sont nos maris et pères de nos enfant, allons-nous laisser ces hippopotames les tuer tous ? Et qui va subvenir à nos besoins ? Ce petit port de pêche est notre seule source de revenu et les autorités doivent prendre les choses en mains et nous débarrasser de ces bêtes ».
Ces pêcheurs précisent que les hippopotames qui s’en prennent à la population, sont au nombre de quatre, les autres parlent de cinq, mais tous sont unanimes pour dire que ces hippopotames sont devenus une menace.
« Il suffira d’abattre un ou deux parmi ces bêtes et le calme va revenir », réclame le chef des pêcheurs, et d’ajouter : « Ils sont tous furieux, voir un camarade sans vie couvert par une bâche noire n’est pas agréable. Aujourd’hui, c’est lui, ça aurait pu être moi ».
Signalons que les autorités locales notamment le chef de poste de la police et un officier de la police judiciaire étaient sur les lieux pour constater les faits. Ils n’ont pas voulu s’exprimer mais disent attendre les ordres des supérieurs.
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