Région/Centre Gitega: Des transformateurs qui ne servent pas la population

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Région/Centre Gitega: Des transformateurs qui ne servent pas la population
Région/Centre Gitega: Des transformateurs qui ne servent pas la population

Africa-Press – Burundi. La population de la localité de Mugutu communément appelée Kwibati affirme qu’elle est discriminée dans la distribution d’électricité. Elle vit dans le noir malgré les transformateurs et les lignes électriques qui passent au-dessus de leurs maisons.

Mugutu est l’une des localités plus ou moins peuplées en dehors du centre-ville de Gitega. Elle est le réservoir des travailleurs et des petits commerçants qui travaillent la journée en ville et rentrent le soir. Située sur la route Gitega-Karusi, à 5 km du centre-ville, le trafic et les activités commerciales y sont intenses pendant la journée. Le soir, l’obscurité y règne. Les boutiques, les bistrots et les maisons d’habitation ferment par manque d’électricité.

Ironie du sort, à moins d’un kilomètre, 3 transformateurs électriques sont branchés sur cette ligne à haute tension venant du central hydro-électrique de Ruvyironza. Le plus proche est à 10 mètres de leurs maisons mais il n’alimente que la communauté des sœurs ouvrières de Mugutu. Le reste de la population de Kwibati ne voit que la lumière venant des maisons de ces religieuses.

« C’est très irritant de voir que ce transformateur ne nous sert à rien. Il y a aussi deux autres non loin d’ici et nous avons maintes fois demandé à la Regideso de nous donner de l’électricité. C’est toujours la même réponse : ces transformateurs sont privés », se plaint un habitant de Mugutu.

« Qu’est ce qui manque pour faire le raccordement sur ces transformateurs ? Nous avons des moyens pour payer les câbles et les compteurs, mais personne ne veut nous entendre », déplore Fabien. Selon lui, il y a deux poids deux mesures dans la distribution de l’électricité. Les habitants mettent en cause la Régie de production et de distribution de l’eau et d’électricité (Regideso).

« Il y a opacité dans la distribution et le raccordement du matériel »

Dans cette localité, la population indique que l’énergie devait constituer un moteur pour le développement économique. Elle est nécessaire pour la création d’emploi, elle faciliterait le commerce et les services et simplifierait les systèmes de communication.

Les femmes et les enfants souffrent le plus du difficile accès à l’énergie. « Comme nous n’avons pas d’électricité, nos enfants ne peuvent pas réviser leurs cours. Même les écoles ne sont pas éclairées alors qu’ailleurs leurs semblables ont tout le temps pour faire les cours du soir », pointe, Marianne une mère de trois enfants.

Pour eux il y’a de l’opacité dans les raccordements et distribution du matériel électrique. « Les communautés religieuses sont-elles plusimportantes que les écoles et le reste de la population ? », se demandent-ils. Pour ces habitants, l’électricité est nécessaire pour permettre des activités économiques notamment la mise en place de petites fabriques, les salons de coiffure, les moulins.

« Quelqu’un a voulu installer un centre de santé et une pharmacie mais il a laissé tomber son projet. Selon lui, en raison de l’absence de courant électrique, le réfrigérateur et certains appareils ne peuvent pas fonctionner », explique Diomède. Nous avons essayé de contacter par téléphone les services de communication à la Regideso, en vain.

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