Voiture ÉLectrique, le CoûT des Réparations S’Envole

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Voiture ÉLectrique, le CoûT des Réparations S’Envole
Voiture ÉLectrique, le CoûT des Réparations S’Envole

Africa-Press – Burundi. Contrairement à une idée reçue, le prix du SAV des modèles électrifiés est de 15 % supérieur à la moyenne du parc roulant où domine encore le thermique.

Les sociétés d’assurances sont bien placées pour surveiller le montant des factures à la sortie des garages. Une « douloureuse » pour les automobilistes qui s’attendent à des surprises mais toujours dans le mauvais sens. Et même ceux qui ont opté pour les dernières technologies en sont pour leurs frais, la mise au point se poursuivant parfois dans la vie réelle. L’association Sécurité et réparations automobiles (SRA) qui regroupe bon nombre d’assureurs dresse chaque année le palmarès de la réparation automobile et de ses coûts.

Et sans aucune surprise, 2024 ne fait que prolonger l’augmentation continue des factures enregistrées depuis 2020, soit 25,7 % alors que l’indice Insee a augmenté dans le même temps de 14,2 %. Catégorie championne de la boulimie, le prix des pièces de rechange en progression de 29 % devant le poste peinture en hausse de 26,8 % et celui de la main-d’œuvre à + 20,8 %. Si l’on regarde dans le détail les facteurs d’accélération des dépenses sur lesquels les assureurs aimeraient peser, les enquêteurs relèvent sur l’année dernière des écarts significatifs entre catégories de véhicules.

Il apparaît ainsi que, par rapport au prix moyen de réparation de l’ensemble du parc automobile, un véhicule hybride, associant donc traction thermique et électrique, a un coût de réparation supérieur de 15,7 %. La faute selon les analystes revient justement à ce dédoublement des chaînes de traction qui additionne le nombre de pièces et la complexité du véhicule. Et donc la difficulté et le coût de la réparation. De plus, même formés aux nouvelles technologies, les mécaniciens n’ont pas encore acquis la maîtrise du sujet telle qu’ils peuvent l’avoir pour le thermique.

Le poids des batteries

Mais la surprise vient du second mauvais élève, la voiture électrique. Vantée pour sa simplicité technique avec un moteur qui comprend dix fois moins de pièces que le thermique, l’électrique connaît un surcoût de + 14,3 %, toujours par rapport à l’ensemble du parc. L’explication avancée tient au coût très élevé des cellules de batteries qui représentent 40 % ou plus du prix de la voiture. Et à leur fragilité, car, après un sinistre, les experts les estiment, par sécurité, non réparables et exigent systématiquement le changement du pack complet. Pas très économique.

La part des pièces détachées constitue l’essentiel des coûts de réparation (52,3 %) en 2024, une charge qui a augmenté de 29 % en quatre ans. Et malgré un léger ralentissement en 2024, leur inflation a été encore de 7,3 % en moyenne. Sur ce seul poste, 14 marques ont augmenté de plus de 8 %, 11 sont en hausse de 4 % à 8 % et seulement 5 affichent une inflation inférieure à 4 % d’après le SRA. Le problème est que peu de pièces sont réparables et qu’à près de 72 %, les éléments endommagés sont échangés, à un tarif évalué entre 4 500 et 19 000 euros selon le modèle.

Dans ce cas de figure, la voiture électrifiée vit au-dessus des moyens de ses propriétaires pour lesquels l’accident est interdit. Et quand il survient, il faut se préparer à attendre des mois avant que le véhicule dédommagé par l’assureur soit réparé. Comment se situe le bon vieux thermique dans ce classement ? Le diesel se situe dans la moyenne générale du parc qu’il a, il faut le rappeler, largement façonné et l’essence qui, elle, joue les économes à – 5 %. On n’achète pas un thermique pour son coût de réparation inférieur suite à un accident, mais le montant de la prime d’assurance inférieur à la moyenne peut encore motiver.

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